Brésil : la sentence du TSE contre Lula piétine la démocratie
Le Tribunal supérieur électoral brésilien (TSE) a annulé vendredi dernier, par une décision de six juges contre un, la candidature de Luiz Inacio Lula da Silva pour les prochaines élections présidentielles, qui se tiendront le 7 octobre prochain.
Sous l’apparence d’une décision judiciaire, il s’agit en réalité d’un acte politique visant à empêcher l’ancien président, largement favori dans les sondages, de participer à ces élections et d’infliger une cinglante défaite démocratique aux plans des classes dominantes. La sentence du TSE a pour but de prolonger le putsch parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff et le montage judiciaire puis la condamnation sans preuves de Lula, qui s’inscrivent tous deux dans une tentative brutale de restauration et d’accroissement des profits du grand capital et des grands propriétaires terriens.
Cette décision méconnaît en effet la récente demande de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU de “ne pas empêcher (Lula) de se présenter à l’élection présidentielle de 2018 tant que ses appels devant les tribunaux n’ont pas fait l’objet de procédures judiciaires équitables”. Elle piétine également la Constitution brésilienne et la souveraineté populaire, démontrant la nature antidémocratique des classes dirigeantes.
Le MJCF condamne la sentence du TSE, ainsi que l’ensemble du montage médiatico-judiciaire intenté à Lula, au PT et à l’ensemble du mouvement populaire brésilien.
Nous joignons nos voix à celles des forces démocratiques du monde entier pour réclamer : Lula libre ! Lula candidat ! Lula président !