Collomb s’en va, la loi Asile-Immigration, et l’État d’urgence permanent demeurent
L’annonce du futur ex-ministre de l’Intérieur de vouloir se représenter comme maire de Lyon entraînait de facto sa démission. Il aura toutefois fallu que le “premier flic” de France se livre à une curieuse comédie en duo avec le Président de la République et au mépris des institutions. Le chef du gouvernement Edouard Philippe semble une fois de plus ne pas être en maîtrise de son gouvernement qui réfère directement à l’Elysée, du moins quand il s’agit de démissionner.
Cette conception toute personnelle du pouvoir par Emmanuel Macron montre avec les démissions successives des faiblesses manifestes.
Gérard Collomb quitte donc le gouvernement afin de poursuivre sa carrière d’édile à Lyon. Il aura laissé à la France des pouvoirs exorbitants à la police, non limités dans le temps, en intégrant la majeure partie de l’état d’urgence dans le droit commun. Il aurait laissé un discours répugnant sur les migrants dans les assemblées et une loi Asile-Immigration absolument honteuse.
Le Mouvement jeunes communistes de France continue de porter l’abrogation de la loi Asile-Immigration. Nous demandons également à ce que cessent les instrumentalisations contre l’Etat de droit.