10 des attentats de Charlie Hebdo : la liberté d’expression et la laïcité restent des combats

Il y a 10 ans, la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo était décimée par des terroristes islamistes. En ce jour de commémoration et de célébration, le MJCF a une pensée pour toutes les victimes, journalistes ou non, de ces attentats, et à leurs familles.

Car ils étaient des dessinateurs engagés, anticléricaux, laïques, de gauche, communistes, ils avaient les fondamentalistes religieux comme pires ennemis. Cela nous rappelle que la lutte contre tous les fanatismes religieux, est un combat essentiel de la gauche pour nos libertés. Face à l’obscurantisme religieux qui veut nous empêcher de vivre, nous dire quoi faire, quoi penser, nous opposerons toujours le droit à l’émancipation pour chacune et chacun. 

10 ans plus tard, nous affirmons toujours le droit non négociable à la caricature,au blasphème et à la critique de la religion. Cette liberté d’expression ne peut pas s’embarrasser de “oui mais”. Elle doit être totale tant qu’elle reste dans le cadre de la loi. Aucun sentiment d’offense pour raisons religieuses, aucune crispation ou indignation personnelle ne peut être utilisé pour la limiter.

Cette date anniversaire trouve un écho particulier quelques jours après le verdict du procès de l’assassinat de Samuel Paty. Rappelons-nous toujours que lorsque des groupes religieux lancent des attaques contre des journalistes, des dessinateurs ou encore des professeurs, le pire peut arriver. En mentant, en manipulant, les obscurantistes et leurs alliés mettent des cibles dans le dos de celles et ceux qui se battent au quotidien pour faire vivre la liberté d’expression et la laïcité. 

Rendre hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo en 2025, c’est rire comme un acte de lutte contre les puissants de la Terre et du Ciel, c’est faire vivre la laïcité au quotidien. C’est se battre pour préserver les institutions des influences des religieux. C’est se battre pour une école dans laquelle on peut parler de tout, sans tabou, et sans que des réactionnaires s’immiscent dans nos programmes. C’est dénoncer lorsque des élus s’assoient sur les règles élémentaires de la laïcité lors des fêtes de fin d’année. C’est faire vivre le droit à la caricature, le droit au blasphème. 

Ce combat pour la laïcité reste notre combat.