12 juin : Contre l’extrême droite et le racisme : organisons-nous !
Il y a encore 20 ans, l’arrivée de l’extrême droite au second tour des élections présidentielles avait provoqué des vagues d’indignation partout dans le pays. Aujourd’hui, les propos et actions de l’extrême droite sont banalisés, repris, grand public et devenus une normalité. L’attaque du Président de la République ce mardi après-midi est symptomatique de la banalisation de la violence, de la haine et de la montée de l’extrême droite dans notre pays.
La responsabilité des médias et des grands actionnaires comme Vincent Bolloré, offrant des plateaux quotidiens aux Zemmour et autres personnages réactionnaires, est immense. Cet appel à la haine a pris une tournure encore plus dangereuse après la diffusion d’une vidéo d’un youtubeur expliquant comment tuer un communiste et se procurer des armes. Les appels aux meurtres, à l’insurrection armée ne peuvent être tolérés et rester impunis. Laisser passer ces mots, c’est encourager les actes, laisser passer les actes c’est permettre une prise de pouvoir qui serait effroyable. Prenons le mal à la racine, ne laissons rien passer.
Sois disant “anti-système”, ces idées sont celles d’un capitalisme à bout de souffle qui offre sa version la plus totalitaire face à son incapacité à répondre aux besoins humains. Les polémiques lancées par l’extrême droite et reprises massivement sont stériles mais ont une réalité : elles font monter un climat raciste, sexiste et LGBTphobies insoutenable. Se présentant comme une alternative au libéralisme destructeur, le projet de société de l’extrême droite n’est en fait qu’une version nauséabonde de celui-ci. Le rassemblement national a peut être changé de nom, les idées demeurent : xénophobie, haine, LGBTphobie, antisémitisme, mépris, restent monnaie courante…
Le parti bleu foncé et ces supplétifs n’ont que la haine et leurs propres intérêts à défendre. Leurs intérêts sont ceux des plus puissants, des milliardaires, des actionnaires, à l’image d’un Bolsonaro ou d’un Trump. Suppressions d’allocations, attaques envers les associations : les plus précaires, les premiers de cordée n’ont rien à attendre de l’extrême droite, si ce n’est la promesse qu’ils s’attaquent aux droits des étrangers précaires avant de faire de même pour eux.En attaquant nos conquis sociaux, en divisant, en refusant toute amélioration de nos conditions de vie, en cassant les mobilisations sociales, le gouvernement fait le jeu de ce désespoir. Il cherche à diviser, à détruire toute alternative sociale et met en place un terreau favorable à l’extrême droite.
Les conquêtes sociales ont toujours été des victoires de la solidarité, de luttes universelles. Il ne peut y avoir de combat efficace contre le capitalisme sans lutter concrètement contre le racisme, contre le sexisme, contre les réactionnaires. Il n’y a pas de libertés sans conquête de l’égalité réelle. Attaquons frontalement ce qui fait le lit du fascisme, organisons nous pour défendre les classes populaires, les travailleurs, les travailleuses dans la diversité de toutes ses composantes, mais unis vers de nouvelles conquêtes. Dans la rue ce 12 juin, mais aussi dans nos lycées, CFA, universités, entreprises au quotidien : syndicalement, associativement ou politiquement, c’est par un militantisme quotidien que nous ferons barrage aux réactionnaires et à leurs idées. C’est en renforçant les organisations qui défendent un modèle de paix, de justice sociale, de liberté que le combat se mène.
C’est pourquoi le Mouvement Jeunes Communiste de France appelle à participer aux manifestations qui auront lieu partout en France le 12 juin et appelle les jeunes à se mobiliser contre l’extrême droite en s’organisant au quotidien au sein du MJCF.