29 septembre : pour les salaires, l’emploi et la formation
Face à la hausse du coût de la vie, nombre de jeunes se demandent comment ils vont pouvoir se chauffer cet hiver. Plus d’un jeune sur cinq vit déjà dans la pauvreté. Les étudiantes et étudiants sont particulièrement concernés, mais aussi les jeunes travailleurs qui ont, pour 4 sur 10 d’entre eux, un emploi précaire quand ils ne sont pas privés d’emploi. Se loger dignement est difficile, se nourrir convenablement est difficile, sortir, se cultiver, faire du sport devient impossible. Augmenter les salaires est une urgence pour le pouvoir d’achat !
Cette augmentation est aussi justice. Le gouvernement veut faire payer des coups de pouce au pouvoir d’achat par le budget de la nation, au lieu de demander aux entreprises de rémunérer justement les salariés. Au même moment, les bénéfices des entreprises du CAC 40 connaissent des records.
En même temps, le gouvernement assèche les recettes de la sécurité sociale et de l’État par des exonérations de cotisations et des réductions d’impôts, et menace de détruire nos droits sociaux avec le recul injuste de l’âge de départ à la retraite. Cette politique ne vise qu’à préserver les profits des capitalistes. Pourtant, si l’on augmentait les salaires, si l’on supprimait les cadeaux au patronat, ce serait des recettes supplémentaires pour la sécurité sociale et les services publics, et on n’aurait aucun mal à financer la retraite à 60 ans.
Nous refusons que les jeunes soient une variable d’ajustement sur le marché du travail, jonglant entre chômage et travail précaire. La jeunesse ne doit pas servir de laboratoire aux pires politiques libérales, comme c’est le cas avec le Contrat d’Engagement Jeune qui préfigure la scandaleuse conditionnalité du RSA à des heures de travail. Nous nous opposons fermement aux contrats au rabais spécifiques aux jeunes, et autres « emplois jeunes », qui précarisent nos parcours et font pression sur l’ensemble du salariat.
Au contraire, nous voulons sécuriser les parcours de vie des jeunes avec une sécurité de l’emploi et de la formation garantissant des droits et un salaire tout au long de la vie active, afin d’éradiquer le chômage et la précarité.
Nous revendiquons également un revenu étudiant permettant de suivre pleinement nos études, sans devoir se salarier en parallèle, et de sortir les étudiants de la pauvreté, afin de reconnaître cette période de formation comme utile à toute la société.
Le MJCF et sa branche étudiante, l’UEC, appellent la jeunesse à rejoindre partout en France l’appel à mobilisation des syndicats du 29 septembre. Nous manifesterons pour les salaires, les pensions, les bourses et les minima sociaux. Nous manifesterons pour que chaque jeune ait un emploi ou une formation.