le 30 novembre, mobilisons-nous contre la sélection à l’entrée des universités !
Les organisations de jeunesse et syndicales étudiantes et lycéennes réaffirment leur opposition ferme au “Plan Étudiants” En effet, face aux problèmes causés par le manque de moyens dans l’enseignement supérieur et l’augmentation du nombre d’étudiants, le gouvernement a fait le choix d’attaquer le droit pour tous les bacheliers de poursuivre leurs études en voulant autoriser les universités à sélectionner leurs étudiant∙e∙s. Nous dénonçons une réforme qui va priver encore plus de bachelier∙e∙s d’entrer à l’université et qui va accentuer encore plus la sélection sociale qui s’opère à l’entrée de la fac (laissant une part encore plus grande des jeunes sur le banc de touche). Le « plan Étudiants » du gouvernement aura pour conséquence de renforcer les discriminations à l’encontre des lycéen∙ne∙s issus de lycées en ZEP et d’exclure les lycéen∙ne∙s professionnels et technologiques de la poursuite d’études supérieures. Le « Plan étudiants » fera subir à ces lycéen∙ne∙s des choix d’orientation qu’ils ont fait (ou subit) lorsqu’ils avaient entre 14 et 15 ans.
Les organisations dénoncent les fausses bonnes mesures en matière d’orientation qui accompagnent la nouvelle plateforme d’orientation Post-Bac “ParcoursSup”. Ce n’est pas aux professeur∙e∙s de jouer le rôle de conseiller∙e∙s d’orientation ni de déterminer l’avenir des lycéen∙ne∙s dans une discussion rapide en conseil de classe en donnant un avis « favorable » ou « défavorable » sur leurs voeux. Nous demandons la création de postes supplémentaires de conseiller∙e∙s d’orientation et une amélioration leur formation afin de mieux accompagner les lycéen∙e∙s tout au long du lycée dans leurs choix et de lutter contre l’échec en 1ere année de licence.
Le « Plan étudiants » prévoit par ailleurs d’autres mesures de régression. Il est en effet envisagé de remettre en cause des droits fondamentaux tels que les rattrapages, la compensation entre les matières, et d’imposer la signature aux étudiant∙e∙s d’un contrat de réussite pédagogique qui permettrait de supprimer plus facilement les bourses des étudiant∙e∙s en difficulté académique.
L’université doit rester un lieu ouvert, où chacun∙e a la possibilité d’étudier, de se cultiver et de se former pour préparer son avenir. Nos organisations réclament revendiquent un réinvestissement budgétaire de 2 milliards d’euros par an pour que les universités puissent accueillir l’ensemble des 200 000 étudiants supplémentaires qui rejoindront l’enseignement supérieur d’ici 2022. Nous exigeons que ces moyens soient alloués pour garantir le droit pour tous de s’inscrire à la fac et à la filière de son choix. Nous demandons par ailleurs à Madame Vidal d’augmenter considérablement les places en BTS et en IUT pour permettre à l’ensemble des lycéen∙e∙s de lycées professionnels et technologiques d’accéder à ces filières, aujourd’hui trop sélectives, faute de place. Nous exigeons la mise en place d’un véritable service public de l’orientation pour que chacun·e puisse choisir et maîtriser son parcours de vie.
Ainsi, nous exigeons l’abandon de toute forme de sélection. Toutefois, ce projet de loi ne se contente pas uniquement d’instaurer la sélection à l’entrée de la fac. C’est pour cela que nous exigeons le retrait du projet de loi Vidal dans sa version actuelle.
Les organisations signataires appellent ainsi à une amplification de la mobilisation, en organisant des assemblées générales dans les établissements et en organisant des actions et, rassemblements et manifestations sur tous les territoires le Jeudi 30 Novembre.
DIDF Jeunes, Ensemble Jeunes, FIDL, Jeunes Ecologistes, Jeunes socialistes, JOC, Mouvement Jeunes Communistes de France, MRJC, NPA Jeune, Osez Le Féminisme, Réseau jeune du Parti de Gauche, Solidaires Etudiant-e-s, SGL, UEC, UNEF, UNL