7 octobre : après 1 an de barbarie, ne pas abandonner l’exigence de paix

Nous commémorons aujourd’hui les victimes des attentats du Hamas en Israël. Nos pensées vont aux plus de 1189 victimes, en immense majorité civiles, à leur famille, ainsi qu’aux 63 otages encore détenus, dont deux français. Un an plus tard, nous l’affirmons toujours : massacrer des civils ne sera jamais de la résistance et le Hamas est un groupe obscurantiste qui ne porte pas une solution de paix dans la région. 

Nos pensées vont également au plus de 36 000 victimes de la terrible vengeance du gouvernement d’extrême droite israélien qui s’est abattue, en réponse, sur le peuple palestinien : des dizaines de milliers de morts, femmes, enfants, hommes palestiniens, pour la plupart également civils. Aujourd’hui, un génocide est en cours à Gaza. 

Ces événements ont eu des répercussions en France, faisant exploser les actes antisémites dans le pays. L’assimilation essentialiste  du peuple israélien et des juifs à la politique génocidaire de Netanyahou, en plus de mettre en danger nos concitoyens de confession juive, est une impasse qui empêche la construction d’un front large pour la paix. 

Si les attentats du 7 octobre ne marquent pas le début d’un conflit qui est de nature coloniale, ils ont été le déclencheur d’une crise sans précédent dans la région.

Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, le gouvernement israélien multiplie les crimes de guerre et les exactions contre les populations civiles. À Gaza, la vengeance israélienne est d’une violence sans limites ni proportion. Cette entreprise  n’a qu’un but : annihiler l’existence même du peuple palestinien à travers un nettoyage ethnique. En Cisjordanie, la colonisation s’intensifie depuis le 7 octobre, en même temps que les massacres de civils se multiplient et que la répression contre les militants se poursuit. 

Au mépris du droit international, le gouvernement israélien bombarde désormais des pays souverains comme le Liban. Là aussi, les meurtres de civils, les bombardements sur des infrastructures civiles sont désormais le quotidien des populations. Les bombardements iraniens de la semaine dernière illustrent le risque imminent d’un conflit généralisé dans la région, qui va déstabiliser tout le Proche et Moyen-Orient.   

Des massacres du 7 octobre aux bombardements aveugles d’Israël, les peuples sont toujours les premières victimes. Tant que Netanyahou continuera d’agir en toute impunité, les peuples israéliens, palestiniens et libanais seront en danger. Les appels de l’ONU restent sans effet face à la passivité et la complicité des gouvernements occidentaux, France en tête. On ne “condamne” pas un massacre de masse, on agit contre. 

L’heure est au retour du droit international et à la recherche de solutions politiques pour gagner la paix et la justice pour les peuples israéliens et palestiniens. 

Le MJCF revendique : 

  • Un cessez-le -feu immédiat  au Liban et à Gaza
  • La reconnaissance par la France d’un État palestinien sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU. 
  • La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens. 
  • La condamnation devant la justice internationale des dirigeants du Hamas et du gouvernement israélien qui se sont rendus coupables de crimes de guerre et de génocide depuis le 7 octobre.

Un an après le 7 octobre, l’heure est à une paix juste et durable. Cela ne passera que par des actes politiques.