Au Soudan, l’armée écrase les aspirations démocratiques du peuple
Depuis le 6 avril, le peuple soudanais occupe la place face au quartier général de l’armée, un gigantesque sit-in qu’ils nomment « Qiyadah » (commandement). La mobilisation organisée par l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) qui regroupe Association des Professionnels Soudanais et des partis d’opposition dont l’Oumma, le Parti du congrès et le Parti communiste. Elle se renforce chaque jour au cri de « Madaniya ! Madaniya » (le pouvoir aux civils) afin de réclamer la fin de la mainmise des généraux sur le pays et une transition vers un pouvoir civil.
Lundi 3 juin les militaires qui gouvernent le Soudan depuis deux mois, après la chute d’Omar el-Bechir, ont décidé de disperser le sit-in dans la violence et le sang. On dénombre déjà plus de 30 morts et des centaines de blessés. Dans le même temps, le chef du Conseil militaire a annoncé cesser unilatéralement toutes négociations avec l’ALC et l’annulation de l’accord de transition démocratique.
Ces violences sont le signe d’un pouvoir aux abois qui utilise toutes les armes possibles afin de faire face à la pression populaire. Mais Qiyadah n’acceptera pas un compromis avec les militaires, le Parti communiste soudanais a déjà appelé l’ensemble des citoyens à descendre dans les rues, à renforcer la grève générale et à adopter une désobéissance civile totale. Comme le scandait la foule il y a deux jours : « Nous ne laisserons pas acheter le sang des martyrs ».
Le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa pleine solidarité au peuple soudanais dans sa lutte légitime et héroïque pour en finir avec la barbarie et la dictature.