Baccalauréat 2021 : il est encore temps !
La fermeture des établissements scolaires fait à nouveau planer une menace sur le baccalauréat. Alors que l’édition précédente s’est tenue en contrôle continu et que les épreuves de spécialités de terminales ont été annulées, l’urgence est à assurer la tenue d’épreuves terminales cette année.
Nous ne sommes pas dupe de l’instrumentalisation de la crise faite par le gouvernement: sous prétexte de nécessités sanitaires et scolaires, le gouvernement entend en finir définitivement avec le contrôle terminal au baccalauréat.
Pourtant, le contrôle continu est le mode d’examen créant le plus d’inégalités qui soit.
Inégalités sociales et scolaires d’abord. Alors que le contrôle terminal permet à des élèves ayant connu des difficultés durant leur parcours de se rattraper lors des épreuves, le contrôle continu condamne par avance nombre de jeunes.
Inégalités aussi entre les établissements. En effet, le contrôle continu supprime le caractère national du baccalauréat, en renvoyant la “valeur” de chaque note à la “réputation” prétendue de chaque établissement. Cette suppression va inévitablement accroître la sélection sociale introduite avec Parcoursup.
Dans le contexte de crise scolaire que nous traversons, il serait irresponsable de faire passer l’ensemble du baccalauréat en contrôle continu.Il serait tout autant irresponsable de maintenir le grand oral comme le gouvernement entend le faire. Déjà fortement inégalitaire de par sa nature, celle-ci n’a été que peu préparée, en l’absence de réels créneaux horaires dédiés de cadrage clair de l’épreuve.
Il est encore temps de sauver le baccalauréat, en tenant compte à la fois des contraintes sanitaires qui pèsent sur l’organisation des examens ainsi que de l’année scolaire chaotique actuelle.
Cela passe par des épreuves terminales avec des sujets aux choix, permettant de s’assurer qu’au moins un aura été traité en classe. Cela passe aussi par un aménagement matériel, avec la réquisition de salles pour permettre de favoriser des groupes les plus petits possibles.
Le MJCF revendique :
- L’annulation de l’épreuve de grand oral
- Le maintien des épreuves terminales de philosophie pour les terminales et des épreuves de français pour les premières dans des conditions aménagées.
- L’arrêt de la sélection à l’entrée de l’université