Baccalauréat Blanquer : nouvelle étape dans la sélection à l’université
Pour la première fois, suite à deux années de covid, le bac Blanquer est appliqué en intégralité. Les lycéennes et lycéens vont composer sur leurs épreuves de spécialités. Le MJCF souhaite bon courage à l’ensemble des lycéennes et des lycéens et leur souhaite une bonne réussite des épreuves.
Ces premières épreuves se tiennent dans un contexte particulièrement inégalitaire dont la pandémie ne peut pas être tenue pour seule responsable. Un flou général sur le choix de ces spécialités persiste du fait d’un manque de conseillers d’orientation. C’est particulièrement vrai pour les élèves dont les parents disposent le moins de ressources. Mais aussi les inégalités territoriales, les lycées étant libres de proposer les spécialités de leurs choix. Auquel s’ajoute le manque de moyens devenu habituel dans l’éducation.
Ces inégalités sont accrues par un bac qui est désormais réalisé établissement par établissement. Le choix du gouvernement de supprimer le bac comme diplôme national a des résultats concrets. En plus de la mise en compétition des élèves entre eux, les lycées eux même sont en concurrence pour obtenir les meilleurs résultats. Les différents classements apparus dans les journaux en sont la preuve, la réputation de l’établissement en dépend, entraînant pression supplémentaire, mais aussi bafouant les principes républicains d’une scolarité égale pour toutes et tous sur tout le territoire.
Le gouvernement pourtant désormais au fait des conditions sanitaires, n’a rien mis en place pour combler les failles possibles. À l’heure des bac blanc, notamment, permettant aux élèves de s’entraîner, la France connaissait une hausse vertigineuse des cas de Covid. Les élèves ont pu être touchés, mais aussi leurs professeurs qui n’ont pas été remplacés parfois pendant plusieurs semaines.
Rien n’a été fait pour permettre à toutes et tous de suivre l’intégralité de l’année sans risques, au contraire, c’est le laissé faire qui a été choisi au profit de l’élection. Ces mêmes élèves n’ont connu le lycée que sous la pandémie et ont donc eu des années hachées, entre cours en distanciel et semaines d’isolement. Aucun moyen n’a été mis sur la table pour permettre la mise en place de cours supplémentaires afin de rattraper le retard pris ces deux dernières années.
À la pandémie, aux inégalités, s’ajoute Parcoursup et le contrôle continu. La perte du caractère national du baccalauréat va accroître la sélection sociale à l’entrée de l’université. Avec cette réforme, le baccalauréat n’a plus la même valeur selon l’établissement d’origine. Désormais, la variable la plus lourde dans la sélection des dossiers à l’université est l’établissement d’origine. Les universités les plus sélectives vont ainsi fermer définitivement leurs portes aux lycéens issus d’un lycée “peu réputé”. La sélection vient mettre en place une discrimination sociale à l’entrée de l’université. De plus, le baccalauréat à la carte vient fermer définitivement certaines filières aux jeunes qui n’auraient pas choisi les “bonnes spécialités”.
Les lycéens et lycéennes payent cher l’entêtement du gouvernement. Malgré les alertes de la communauté éducative, des élèves eux même et de leurs parents, Jean Michel Blanquer a choisi de maintenir sa réforme. Mais aussi l’ensemble de la politique d’inégalités accrue. Le ministre laisse derrière lui, un bilan catastrophique et une génération entière qui paye les pots cassés de son mépris et de la casse de l’éducation à laquelle il a grandement participé.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle toujours au retrait de la réforme Blanquer et au retour à un Baccalauréat national.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle à la mise en place des moyens financiers et humains nécessaires à une éducation de qualité pour toutes et tous.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle à faire battre le ministre aux élections législatives en votant Bruno Nottin.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France souhaite, malgré tout, du courage et ses meilleurs vœux de réussite aux lycéens et lycéennes concernés par ses épreuves.