Birmanie : malgré une répression sanglante, le peuple birman déterminé à se battre pour sa liberté
Le 1er février dernier, le général Min Aung Hlaing a commis un coup d’Etat en Birmanie. Le général était déjà connu pour avoir été un acteur important du génocide des rohinghas en 2017. Depuis le début du mois de février, la Birmanie connaît de grandes manifestations contre ce coup d’Etat.
Malgré une répression sanglante des militaires et l’instauration de la loi martiale, la colère de la population est toujours vive depuis les premières manifestations du 6 février.
Des centaines de milliers de manifestants ont défilé tout au long de la semaine dernière dans les grandes villes birmanes.
Utilisant tous les moyens à leur disposition, entre désobéissance civile, échanges sur les réseaux sociaux et manifestations dans les rues, le peuple et les jeunes à l’avant-garde, continuent de dénoncer ce régime illégitime.
En quelques semaines seulement les morts s’accumulent déjà du fait de la répression implacable du régime, qui envoie maintenant l’armée à grand renfort de blindés pour mettre fin aux manifestations. Plus de 400 personnes ont été arrêtées, et plusieurs morts sont recensés depuis le putsch.
Le nouveau régime a de son côté déjà commencé à parlementer avec ses homologues thaïlandais pour envisager des accords économiques et diplomatiques, prévoyant une relation durable qui pourrait entériner et soutenir l’implantation des militaires au pouvoir.
L’annonce du général Min Aung Hlaing sur l’organisation d’un scrutin libre d’ici un an et d’une transition démocratique multipartite ne convainc personne, et surtout pas le peuple et la jeunesse birmane qui demeurent déterminés à lutter par tous les moyens possibles pour leur liberté et leur droit à la démocratie.
Le MJCF apporte son entière solidarité au peuple birman et à sa lutte pour la démocratie et contre le retour de la dictature militaire dans leur pays.
Le MJCF s’associe, à l’instar du PCF, à l’appel du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui demande le rétablissement du gouvernement élu lors des élections générales en novembre dernier, ainsi que la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes détenues arbitrairement et la levée de l’état d’urgence.