Cessez le feu : un premier pas nécessaire mais insuffisant
Après 2 semaines de bombardements qui ont fait 260 morts et des milliers de blessés, un cessez-le-feu a été annoncé ce vendredi. Le bilan humain et matériel est lourd, les familles sont endeuillées et la destruction de nombreux bâtiments aura des conséquences graves sur une vie déjà extrêmement difficile à Gaza. Un tiers des victimes des bombardements ont moins de 18 ans. Après ces bombardements ce sont plus de 60 000 personnes qui sont sans domicile.
À ce titre, les déclarations du gouvernement israélien célébrant une “victoire” sont particulièrement morbides. Après ces semaines de violences, il y a des victimes pas de victoires. Les roquettes ne peuvent avoir valeur d’argument électoral pour un Premier ministre en proie à des scandales.
La position des États-Unis est elle plus que cynique : tout en finançant par milliards d’euros l’armée israélienne, le président Joe Biden a promis d’apporter une aide financière à la reconstruction de Gaza. Cette position n’est pas tenable.
Le cessez-le-feu était absolument nécessaire, le massacre devait prendre fin. Cependant, l’annonce de celui-ci ne doit pas être synonyme d’un “retour à la normale” qui signifierait le retour du silence de la communauté internationale sur les violences commises par l’État israélien. Le “statu quo” qui semble acceptable aux grandes puissances, c’est la colonisation.
D’autant que l’occupant n’a pas attendu plus de 3 jours après le cessez-le-feu pour montrer de nouvelles démonstrations de force. L’armée israélienne a de nouveau fait preuve de violences sur l’esplanade de la mosquée Al Asqa, à peine quelques heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Depuis lundi, c’est aussi une opération massive d’arrestation de Palestiniens et de Palestiniennes vivant en Israël qui inquiète. Environ 1500 militants et militantes de la paix auraient été arrêtés ou kidnappés chez eux pour s’être mobilisés en faveur de la justice ces dernières semaines. Ces arrestations ont particulièrement visé les villes connues pour leur mixité comme Lods ou Haïfa. Ces méthodes autoritaires rappellent celle déjà appliquée dans les territoires palestiniens : notamment après l’évocation de la mise en place de la détention administrative y compris en Israël. La répression politique a l’égard d’une seule catégorie de population constitue une nouvelle preuve s’il en fallait que l’état israélien est un état raciste, un état d’apartheid.
Il n’est pas question de détourner le regard dès que les bombes arrêtent de pleuvoir, mais de promouvoir la paix réellement, sans quoi l’escalade de la violence ne trouvera pas de fin.
Le mouvement jeunes communistes de France appelle à continuer et à amplifier les mobilisations de soutien au peuple palestinien et pour la paix.
Le mouvement jeunes communistes de France appelle la France à agir en :
- Imposant des sanctions économiques et commerciales à l’État israélien.
- Reconnaissant l’Etat palestinien sur les frontières de 1967.
- Agissant pour la libération des prisonniers et prisonnières politiques notamment celle du leader palestinien Marwan Barghouti