Colombie : une victoire historique pour la gauche
Dimanche 19 juin, le candidat de la coalition Pacte historique, Gustavo Pedro, remportait l’élection présidentielle colombienne avec 50,44 % des voix, contre 47,30 % pour Rodolfo Hernandez, le « Trump Colombien ». C’est une grande victoire pour la gauche colombienne, arrivée au pouvoir pour la première fois dans l’histoire du pays, avec un taux de participation élevé (58 %).
La coalition Pacte historique, regroupant presque toute la gauche colombienne, dont le PCC (Parti Communiste colombien), a su rassembler autour des thématiques des droits des femmes, des indigènes, de la jeunesse, du progrès social et de la lutte contre les inégalités.
Cette victoire est le fruit d’une campagne de rassemblement ayant mobilisé largement à travers tout le pays, dont de nombreux jeunes. Par ce vote, le peuple colombien à choisi de rompre enfin avec la gouvernance de droite néolibérale et corrompue, jusqu’alors systématiquement au pouvoir.
Le gouvernement d’Ivan Duque avait pourtant utilisé tous les outils à sa disposition pour empêcher la percée de la coalition, dont l’outil répressif. Lors des manifestations des 15 et 17 juin, la police colombienne a procédé à l’arrestation de plusieurs jeunes militants pacifiques de la coalition de gauche, dans les villes de Cali et Popayàn. Ces arrestations arbitraires et sans motifs sont une vaine tentative de la droite colombienne de faire taire les aspirations démocratiques de la jeunesse colombienne.
De nombreux défis attendent désormais le futur gouvernement de Gustavo Pedro et le Pacte historique. Il leur faudra faire face aux conséquences de décennies de néolibéralisme qui ont ravagé le pays, à une corruption profondément ancrée dans le pays, et à une inflation croissante. La droite va quant à elle s’opposer partout aux transformations sociales portées par la coalition victorieuse de la gauche colombienne.
Le MJCF félicite la coalition du Pacte historique et Gustavo Pedro pour cette victoire historique de la gauche en Colombie.
Nous apportons toute notre solidarité aux jeunes militants qui ont été emprisonnés les 15 et 17 juin à Cali et Popayàn, conséquences d’un gouvernement aux abois, désormais vaincu.
Nous joignant aux revendications de la JUCO (Jeunesse communiste colombienne) et du PCC, nous dénonçons les arrestations à Cali et à Popayàn des jeunes militants, ayant exercé leur droit constitutionnel de manifester, et réclamons leur libération immédiate.