Conférence sociale : Elisabeth Borne soigne les patrons
La conférence sociale sur les salaires organisée par le gouvernement le 16 octobre dernier n’aura, comme on pouvait s’y attendre, aboutie sur aucune annonce concrète.
Pourtant, des mesures immédiates pour lutter contre la pauvreté et la baisse du pouvoir d’achat ont été présentées par les syndicats : hausses des salaires, indexation des salaires sur l’inflation, fin des cadeaux aux entreprises dont les salaires sont bas…
Une fois de plus, le gouvernement s’est placé du côté des intérêts du patronat plutôt que des travailleuses et des travailleurs.
Les quelques mesures qu’il a daigné concéder seront largement insuffisantes.Alors qu’il en a les moyens par la loi, et immédiatement, le gouvernement a renvoyé aux branches la responsabilité d’en finir avec les salaires en dessous du SMIC, et a promis de très faibles sanctions, mais pas avant juin 2024.
De la même manière, si la révision de l’index sur l’égalité femme-homme dans les entreprises est une bonne chose, son application pas avant 1 an et demi montre que ce sujet n’est pas une priorité pour le gouvernement, plus soucieux de préserver les profits des entreprises.
L’ouverture de négociations sur les temps partiels est aussi positive, mais à l’heure actuelle, rien n’a été annoncé en terme de calendrier.
Pourtant, il y a urgence ! Ce sont majoritairement les femmes et les jeunes qui subissent ces types de contrats qui enferment dans la précarité et la pauvreté.
Pour le MJCF, l’urgence est à conquérir la dignité au travail. Nous voulons un travail que nous choisissons, qui est utile à la société, bien payé et qui permette de se projeter dans l’avenir.
Le MJCF revendique une hausse générale de tous les salaires, la suppression de tous les contrats précaires et l’égalité salariale réelle entre femmes et hommes.