Contre le coup de force de Macron et pour conquérir nos droits, mobilisons-nous dès la rentrée !
Nous y sommes. Après plusieurs semaines de débats institutionnels stériles et de faux suspens, le Président de la République a officiellement annoncé son refus de nommer Lucie Castets à Matignon et ferme la porte à tous gouvernements émanant du Nouveau Front populaire (NFP).
Si cet énième coup de force n’a rien de surprenant, il n’en est pas moins inédit. En refusant de reconnaître ses défaites électorales, Emmanuel Macron fait le choix d’exploiter toutes les défaillances de la Ve République et d’une démocratie arriérée pour maintenir le même cap de politique libérale et de casse sociale.
Pendant que nos institutions sont au point mort, et que tout l’environnement médiatique et politique s’écharpe pour savoir qui sera le prochain premier ministre, les français.es, particulièrement les jeunes, payent le prix fort des politiques libérales menées ces dernières années.
Nous sommes à cinq jours de la rentrée, et plusieurs milliers de jeunes bacheliers sont encore sans formation – ils étaient 85 000 le 15 juillet – ; les classes manquent de professeurs puisque plus de 3000 postes n’ont pas été pourvus après les concours ; et de plus en plus de familles ne peuvent plus assumer les coûts de la rentrée, particulièrement pour les élèves de la filière professionnelle.
Visiblement bien loin de gérer les « affaires courantes », la ministre de l’éducation démissionnaire Nicole Belloubet compte bien tracer sa route comme si de rien n’était, vers toujours plus de précarité et de sélection.
Face à l’urgence de la situation, nous appelons l’ensemble des jeunes à se mobiliser dès la rentrée sur leurs lieux de vie, d’études et de travail. Si Macron a refusé à la gauche le gouvernement des institutions, à nous de conquérir de nouveaux droits à partir de revendications qui touchent notre quotidien, en faisant grandir le rapport de force dans le pays, mais aussi dans les entreprises en lien avec les organisations syndicales.
Pour la rentrée, les Jeunes communistes s’engagent à ce que chaque jeune, peu importe son horizon politique, géographique ou social, puisse se mobiliser autour de ses aspirations, et de ses problématiques du quotidien. Nous voulons parler à chaque jeune, qu’il ou elle ait voté pour le Nouveau front populaire, qu’il n’ait pas voté, ou qu’il ait voté pour le Rassemblement national.
Nous savons que le travail est encore long : l’extrême droite est toujours aux portes du pouvoir, et de plus en plus de jeunes sont tentés par ses idées. L’heure n’est donc pas à l’entre soi militant, mais bien au travail de conviction de longue haleine, au quotidien, là où nous vivons et étudions.
Partout en France, nous populariserons 10 mesures d’urgence pour la jeunesse, sur les lycées généraux et professionnels, les campus universitaires et les lieux d’emplois pour permettre à toutes et tous, même les jeunes les plus éloignés de la politique ou qui ont pu se perdre dans le vote RN, de nous rejoindre.
Plus que jamais, le Mouvement des Jeunes communistes de France (MJCF) et ses fédérations seront un outil à disposition de tous les jeunes qui souhaitent s’engager et se mobiliser massivement pour conquérir de nouveaux droits.