Discours de Michel Barnier : une politique de classe à combattre !
La déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier confirme que la jeunesse et les travailleuses et travailleurs n’ont rien à attendre de ce gouvernement.
S’il a annoncé vouloir reporter de quelques années l’objectif de ramener le déficit public à 3% du PIB, l’action du Premier ministre reste tournée vers la réduction des dépenses publiques, en accord avec les injonctions de l’Union européenne.
Dans les prochaines années, Michel Barnier s’est engagé à économiser 90 milliards d’euros, dont 30 milliards dès l’année prochaine. Réduire les dépenses, cela veut dire réduire le nombre de professeurs, réduire le nombre de soignants, réduire le nombre d’éducateurs sportifs… C’est une guerre qui est déclarée aux services publics et aux classes populaires. C’est une attaque contre notre République.
Seule une “contribution exceptionnelle” est demandée aux grandes entreprises et aux plus grandes fortunes. Cet “effort”, en plus d’être largement insuffisant, n’a pas pour objectif de développer les services publics, mais bien d’accompagner une cure d’austérité dans ceux-ci.
En revanche, aucunes annonces d’ampleur n’ont été faites sur les salaires. L’augmentation du SMIC au 1er novembre ne sera qu’un effet d’annonce si elle n’est pas suivie d’une nouvelle augmentation au 1er janvier. Michel Barnier refuse aussi d’engager un bras de fer avec la grande distribution pour lutter efficacement pour le pouvoir d’achat en obtenant un encadrement des prix et une réduction des marges.
La jeunesse est la grande absente de ce discours. Les questions d’éducation ont à peine été abordées par le Premier ministre. L’appel à des “retraités volontaires” pour combler les lacunes causées par les mesures d’austérité est une provocation et montre l’absence d’ambition dans ce domaine. Pas un mot pour ces milliers de jeunes recalés de Parcoursup. Pas un mot non plus pour les élèves de lycées professionnels qui font leur rentrée avec une réforme qui met en danger leur formation. Pas un mot pour les étudiantes et étudiants qui subissent de plein fouet la précarité et le mal logement.
Enfin, les appels du pied répétés en direction de la droite et de l’extrême droite sur les questions d’immigration confirment que ce gouvernement est captif du Rassemblement national.
En se cachant derrière une méthode prétendument plus “respectueuse” de l’Assemblée nationale, Michel Barnier a présenté la feuille de route d’un gouvernement de classe prêt à mener une guerre aux travailleuses et aux travailleurs.
À l’inverse de la logique libérale de celui-ci, le MJCF revendique
- un investissement massif dans les services publics, notamment dans l’éducation et l’enseignement supérieur et la recherche
- un plan de recrutement massif dans les services publics, dont une partie de pré-recrutement permettant d’assurer une formation rémunérée et garantissant l’embauche.
- une augmentation immédiate du SMIC et de tous les salaires
- une politique d’accès au logement pour toutes et tous et qui lutte contre les profits des grands promoteurs