Emmanuel Macron condamne les jeunes à la précarité
Le jour de la fête nationale, Emmanuel Macron a donné une longue interview télévisée. Pendant plusieurs heures Léa Salamé et Gille Bouleau ont pu questionner le chef de l’Etat sur la crise sanitaire, mais aussi sur les mesures qui allaient être prises afin d’endiguer la crise économique.
Le Président de la République dit vouloir faire de la jeunesse une de ses priorités. Avec un taux de chômage à 21,6% qui devrait grimper à plus de 30 % en décembre, les jeunes sont les plus impactés par les suppressions d’emplois. À cette hausse du chômage s’ajoute l’arrivée en septembre de plus de 700 000 jeunes sur un marché de l’emplois saturé. Les jeunes sont la tranche d’âge la plus durement impactée par la crise économique.
Afin d’endiguer les impacts de la crise économique, Emmanuel Macron a annoncé l’exonération de cotisations sociales pour les jeunes ainsi que la création de contrats d’insertions et de services civiques.
Les exonérations de cotisations sociales sont un nouveau cadeau donné au patronat. Par cette mesure, le chef de l’Etat assène un nouveau coup contre la sécurité sociale dans une période où ce système de redistribution est pourtant essentiel.
De plus, en multipliant les contrats de services civiques et les contrats d’insertion, le seul horizon offert aux jeunes par Emmanuel Macron est celui d’une précarité accrue.
Le Président annonçait vouloir “tirer toutes les leçons de la crise”. Pourtant, rien, dans ses annonces, ne va dans ce sens. Ces choix politiques s’inscrivent dans la droite lignée des politiques libérales qui nous ont amené à cette crise économique. Afin que les jeunes ne paient pas la crise, le MJCF revendique : la rémunération au minimum au SMIC pour les apprenti.e.s, les alternant.e.s et les services civiques, l’interdiction des licenciements pour cause d’activité ralentie durant le confinement et de conditionner les aides publiques à l’embauche des jeunes.