En 2021, pas un seul jeune au chômage : un emploi ou une formation pour toutes et tous
Depuis l’arrivée de la crise économique, la situation des jeunes ne cesse de se dégrader. L’observatoire des inégalités fait part d’une hausse particulièrement forte de la précarité chez les jeunes. Selon un rapport publié au début du mois de décembre : un pauvre sur deux a moins de 30 ans.
Cette précarité économique précède une précarité à l’emploi. Plus souvent en contrats précaires (CDD, intérim, temps partiel…), plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes sont plus touchés par le chômage que leurs aînés. Avec l’arrivée de la crise économique, ce sont les premiers à avoir perdu leur emploi. Selon l’INSEE, 9 % des 15-24 ans qui étaient salariés au début du confinement ont perdu leur travail, soit 7 points de plus que le reste de la population active. Au dernier trimestre 2020, ils sont près d’un quart à être au chômage.
Cinq mois après son lancement, force est de constater que le plan gouvernemental : “1 jeune, 1 solution” ne fonctionne pas. Pire, en n’offrant comme seules perspectives des contrats précaires (CDD, services civiques…) rémunérés une misère, ce plan fragilise encore un peu plus le parcours des jeunes.
Le plan d’urgence est incapable de répondre aux besoins. L’exécutif n’a pas d’autres choix que d’annoncer des aides ponctuelles pour éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne sombrent dans une grande précarité. Non seulement, ces aides ne changeront pas le fond du problème, mais elles sonnent comme des aveux de défaite vis-à-vis d’un plan mal ficelé qui n’arrive pas à répondre aux objectifs fixés.
La nouvelle génération est bel et bien une génération sacrifiée, non pas à cause de la COVID mais bien de l’inaction du gouvernement.
Au Mouvement Jeunes Communistes de France, nous réaffirmons que ce n’est pas en généralisant la précarité de l’emploi que nous arriverons à sortir par le haut de cette crise. Bien au contraire, c’est en sécurisant les parcours de vie.
La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation, d’ingéniosité et de progrès, mais il faut que le gouvernement nous permette d’exploiter pleinement ces potentiels. Combien de futurs chercheurs, médecins, métallurgistes, conducteurs, enseignants, ingénieurs ne peuvent pas poursuivre leurs études convenablement à cause de la précarité de leur situation ? Combien d’entre eux sont actuellement au chômage ? Ces métiers sont pourtant primordiaux pour répondre aux défis que nous avons devant nous.
Les jeunes n’ont pas à payer les conséquences de la crise économique. Nous demandons l’ouverture des mécanismes de solidarité nationale, comme le RSA au moins de 25 ans. Cette exclusion par l’âge est injustifiable et son ouverture permettrait d’installer un filet de sécurité financière pour éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans la grande précarité. Les mécanismes d’insertion du RSA doivent être renforcés afin d’accompagner un maximum de jeunes vers une formation ou un emploi stable.
Pour sortir durablement de la crise, nous demandons d’apporter une sécurité de l’emploi ou de la formation pour l’ensemble des jeunes. Nous demandons ainsi :
- La fin des contrats précaires, le CDI doit redevenir la norme
- Rémunération minimum au SMIC pour tous, fin des sous-rémunérations des jeunes travailleurs
- Le passage à 32 heures de travail par semaine pour travailler mieux et travailler tous
- Un plan de recrutement dans le service public à commencer par la Santé, l’éducation, le transport, l’énergie qui pâtissent cruellement du manque de personnel. Une partie de ces embauches doit prendre la forme de pré-recrutement permettant d’assurer une formation rémunérée et une garantie de recrutement sous statut à l’issue de cette formation.
- Une conditionnalité des aides publiques aux entreprises à l’embauche et la formation de jeunes
Investissement massif dans l’éducation et la fin de toutes formes de sélections afin de permettre à chaque jeune de construire sereinement son avenir dans la filière de son choix.