Éradiquer les violences sexistes et sexuelles c’est possible, le gouvernement doit y mettre les moyens !
Un an après le Grenelle contre les violences conjugales, le constat est accablant, rien n’a changé. Les femmes continuent de subir massivement des violences dans leurs lieux d’études, au travail, dans la rue et surtout chez elles sans trouver ni réponses, ni aide, ni justice. Pire, le confinement a augmenté le nombre de violences au sein des foyers.
Là où la situation exige de vraies solutions, le gouvernement ne répond que par des opérations de communication. Une communication d’autant plus difficile à entendre que les mensonges gouvernementaux s’accumulent. D’un côté déclarer : “les violences faites aux femmes grande cause du quinquennat” et de l’autre désigner un ministre de l’intérieur faisant l’objet d’une enquête pour viol. D’un côté utiliser les violences sexistes pour justifier un discours stigmatisant, de l’autre n’offrir aucun recours aux femmes qui les subissent. D’un côté faire la publicité du numéro associatif 3919 et de l’autre côté faire un appel d’offre ouvrant la voie à sa privatisation. En matière de violences sexistes et sexuelles, il n’y a ni centre, ni moitié, il faut un engagement total.
La première urgence est la prise en charge digne des victimes. Pour y répondre il faut des moyens. La sécurité des femmes ne peut reposer sur les associations, elle doit être garantie par l’État et le service public. Les associations estiment qu’il faut minimum un milliard d’euros de budget contre les violences sexistes et sexuelles. Mise à disposition de logements de qualité pour les victimes de violences conjugales, accompagnement juridique, médical, psychologique, protection. Le budget doit aussi servir à former tous professionnel.le.s accompagnant des victimes : les policiers en charge des plaintes, les assistant.e.s social.e.s, le personnel médical et la présence de référent.e.s formé.e.s dans chaque lieu d’enseignement.
Pour une réelle lutte contre les violences sexistes et sexuelles, répondre à l’urgence des victimes ne suffit pas, il faut tout mettre en place pour que les violences ne puissent pas se produire. Les violences ne sont pas dans la nature humaine, elles sont le fruit d’un système patriarcal qui les encourage, les justifie, les excuse. C’est seulement en travaillant réellement à l’égalité dans tous les domaines que les femmes pourront vivre libres. Face à la société patriarcale, à la culture du viol, imposons une autre culture : une société émancipatrice, une culture féministe. La première étape est la mise en place sans plus attendre de séances régulières d’éducation à la vie affective et sexuelle tout au long de la scolarité. Ces séances doivent être animées par des professionnel.le.s,être des lieux débarrassés de préjugés sexistes, LGBTIphobes, racistes et où les violences sont discutées pour mieux être combattues.
La situation sanitaire ne nous empêchera pas de nous faire entendre, au contraire la période rend la mobilisation d’autant plus urgente.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle les jeunes à se mobiliser largement contre les violences sexistes et sexuelles en partageant nos revendications dans leur lieux de vie et sur les réseaux sociaux.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France invite chacun et chacune à participer à une conférence en ligne “Quelle politique publiques contre les violences du patriarcat ?” le 25 novembre à 18h30.