Face à cette loi travail, il faut une mobilisation XXL
Conformément à ce que l’on pouvait attendre de ce gouvernement, et ce que laissait supposer la loi d’habilitation, les ordonnances rendues publiques aujourd’hui vont dans le sens de la régression sociale.
Le renforcement du dialogue social est le prétexte pour toujours plus d’arbitraire patronal. Qui peut honnêtement affirmer que dans une petite entreprise, les salariés ont les moyens de directement s’opposer à leur patron ?
Que dire de la possibilité ouverte de permettre à des accords sectoriels de décider des conditions de recours aux CDI de chantier ? Alors que l’écrasante majorité des nouvelles embauches se font sur des contrats précaires, c’est une nouvelle corde à l’arc du patronat.
La barémisation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif est une véritable incitation à mépriser la loi. Le patronat pourra désormais budgéter sereinement le licenciement sans cause de n’importe quel salarié.
La limitation du périmètre géographique de l’appréciation des difficultés économiques au seul périmètre national est une véritable escroquerie. C’est un permis de délocaliser que vient de signer le gouvernement.
Ce ne sont là que quelques unes des plus dangereuses des 36 mesures que contiennent ces ordonnances, l’esprit général comme le détail des propositions vont à rebours des intérêts des jeunes et des travailleurs.
Le Mouvement des Jeunes Communistes de France dénonce cette série d’ordonnances qui n’a pas d’autre utilité que d’accroître les profits de la bourgeoisie. Ces mesures passées aux mépris du Parlement et des mobilisations de l’année dernière sont déjà impopulaires. Les conséquences sur l’emploi et les travailleurs s’annoncent désastreuses.
Nous appelons à les contester dans la rue, le 12 septembre prochain au côté des organisations syndicales.