Féminicides : l’urgence est trop grande pour un grenelle !
Ce samedi 6 juillet, les associations féministes ont rassemblé massivement pour dénoncer les plus de 70 victimes de meurtres par conjoint ou par ex-conjoint depuis le début de l’année. Le gouvernement réagit en proposant l’organisation d’un grenelle des violences conjugales en septembre qui prendrait fin en novembre. La ministre chargée du dossier précise que le grenelle sera accompagné d’une “mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne, et une campagne pour interpeller toute la société”.
Ce n’est ni d’une énième campagne, ni d’une énième réunion dont les femmes victimes de violences ont besoin. Encore moins d’un calendrier aussi lointain, combien de féminicides viendront se rajouter à la déjà trop longue liste d’ici le rendu du grenelle en novembre ? Les solutions existent, les victimes de violences, les actrices et acteurs de terrain, les connaissent déjà. Ce ne sont pas les réunions qui manquent, mais bien l’argent.
Une obligation à la formation de tous les professionnel·le·s des forces de l’ordre, de la justice et médicaux doit être mise en place au plus vite. La politique de logement doit non seulement comprendre l’ouverture massive de places d’hébergements dans des centres équipés pour l’accueil des victimes et de leurs enfants, mais aussi des solutions de relogement à long terme en autonomie. La justice doit reconnaître qu’un homme violent ne peut jamais être un bon père. Les mesures de protection doivent être systématisées : ordonnances de protections, téléphone grave danger.
En amont, le budget de la prévention doit être largement augmenté, les violences commencent dès les premières relations, pas un jeune ne doit sortir du système scolaire sans avoir eu de séances d’éducation à la vie affective et sexuelle réalisées par des professionnel·le·s d’association spécialisés.
Le Mouvement jeunes communistes appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités dans la lutte contre les violences intra-familiales et les féminicides qui en découlent. Nous revendiquons une hausse massive des moyens pour la prévention et l’aide aux victimes.