Feu vert de la Cour Pénale Internationale pour l’enquête sur les crimes commis dans les territoires palestiniens !
La Cour Pénale Internationale (CPI) vient de décider en ce 5 février 2021, que sa procureure générale, Fatou Bensouda, pourra enquêter sur “d’éventuels crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens”.
La CPI créée en 2002 est la juridiction pénale internationale permanente en charge de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime de guerre et de crime d’agression.
Même si l’État israélien n’est pas expressément nommé, la CPI peut donc dorénavant poursuivre les auteurs de crimes commis en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza. L’enquête porterait notamment sur l’opération “bordure protectrice”, offensive militaire israélienne lancée en 2014 dans la bande de Gaza.
Durant l’été 2014, on dénombrait plus de 2500 Palestiniens et Palestiniennes tué·e·s, 11 000 blessé·e·s et 100 000 déplacé·e·s. L’enquête pourrait également porter sur les crimes perpétrés par les forces israéliennes lors des « Marches du retour » depuis mars 2018. Un bilan humain énorme ayant atteint un niveau sans précédent depuis la guerre des Six Jours de 1967
Ces crimes commis à Gaza ne sont pas des actes isolés, mais sont partie prenante de la colonisation, de l’occupation, et de tous les actes de guerre perpétrés par Israël à l’encontre des Palestiniens et des Palestiniennes depuis plus de 70 ans. En ce sens, l’enquête de la CPI est un pas de plus pour contrer l’impunité d’Israël en la personne des dirigeants Israéliens. En effet, si la CPI peut enquêter sur ces crimes de guerre, celle-ci peut dorénavant enquêter sur la colonisation elle-même, qui est au cœur du projet sioniste.
Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien, a dénoncé l’acharnement judiciaire d’un organe politique. De son côté, Mohammed Shtayye premier ministre de l’Autorité Palestinienne a salué « une victoire pour la justice et l’humanité, pour les valeurs de vérité, d’équité et de liberté, et pour le sang des victimes et de leurs familles ».
Ned Price, le porte-parole du Département d’Etat responsable de la politique étrangère étatsunienne, a pour sa part, déclaré que les Etats-Unis s’opposeront “à ceux qui cherchent à cibler injustement Israël”.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France salue la décision de la CPI, comme un pas de plus vers la fin de l’impunité israélienne dans les territoires occupés.
Le MJCF demande à la France de mettre en place des sanctions économiques et diplomatiques envers Israël qui bafoue le droit international et à agir en ce sens au niveau européen. Le MJCF demande à ce que la France reconnaisse immédiatement l’État de Palestine dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Le MJCF demande la libération des prisonniers et prisonnières politiques palestiniens et palestiniennes. L’impunité doit cesser, la France doit agir.