Harcèlement scolaire : des moyens pour agir 

Avec 700 000 personnes victimes de harcèlement scolaire, les coupes budgétaires annoncées ont de quoi indigner, tant ce fléau peut marquer durablement la vie des jeunes.

S’il traverse toutes les couches et classes sociales, il n’en demeure pas moins très marqué socialement : les établissements placés en REP sont surreprésentés dans les actes de violences recensés.

La saignée dans le budget de l’État laisse craindre une aggravation de la situation.

Avec les suppressions de postes prévues à l’Éducation nationale (4 000), la place des adultes dans les établissements reculera ce qui compliquera l’essentiel travail de sensibilisation, de prévention, de détection et d’éradication des violences qui se déroulent en leur sein et à , physiquement ou en ligne. Pour dénouer le silence qui caractérise trop souvent ces violences entre jeunes, l’humain doit être au centre des politiques publiques, ce qui nécessite de mettre les moyens pour protéger les enfants et les jeunes victimes de harcèlement, et pour éduquer leurs auteurs.

Le budget d’austérité sans précédent du gouvernement risque de dégrader la vie des familles travailleuses et plus généralement des habitants des quartiers populaires, et donc d’aggraver le contexte dans lequel les enfants évolueront, y compris à l’école.

Face à cela, le MJCF revendique des embauches massives dans l’Éducation nationale pour permettre un suivi plus individualisé des élèves et ainsi permettre la réussite de toutes et tous. 

Il est urgent d’embaucher et de former des personnels de vie scolaire et d’assistance sociale, maillons essentiels de la lutte contre le harcèlement scolaire. Avec 2 800 assistants sociaux pour 12 millions d’élèves, il est urgent de parvenir à une adéquation entre des besoins importants et des moyens très insuffisants, pour aller au-delà des effets d’annonce.