Honduras : le MJCF soutient la mobilisation contre la fraude et la dictature
Le Tribunal suprême électoral hondurien a déclaré hier le président-dictateur sortant et candidat illégitime, Juan Orlando Hernández, vainqueur des élections présidentielles du 26 novembre dernier.
Cette décision est intervenue avant même la publication des conclusions des missions d’observation internationale et alors que les suspicions de fraude électorale ne font que se renforcer, conduisant jusqu’à l’Organisation des États américains (OEA) à exprimer de « sérieux doutes » quant aux résultats officiels et à demander la répétition du scrutin.
Devant cette situation, l’ancien président Manuel Zelaya, actuel coordinateur de l’Alliance d’opposition contre la dictature, a appelé à une « mobilisation immédiate et définitive » du peuple hondurien pour vaincre dans la rue la fraude menée main dans la main par le gouvernement et le TSE et faire respecter la victoire de Salvador Nasralla, président légitime du Honduras.
Dès l’annonce des résultats et comme tous les jours depuis le 26 novembre, des milliers de Honduriens se sont mobilisés pour défendre la volonté populaire exprimée dans les urnes. Conformément à sa nature antidémocratique et illégitime, le gouvernement persiste à employer la force policière et militaire contre les manifestants. Les derniers bilans établis par les organisations de défense des droits humains font état d’au moins 22 morts et de dizaines d’arrestations.
La mise en échec de la fraude doit être la première étape pour en finir avec le système corrompu et injuste imposé par la dictature hondurienne et conquérir le retour de la démocratie, condition indispensable pour engager véritablement la lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Nous appelons la France et l’UE à prendre clairement position pour condamner la fraude électorale et la répression au Honduras.
Le MJCF apporte tout son soutien aux forces composant le mouvement contre la dictature au Honduras en ce moment déterminant pour l’avenir du pays.