Italie : solidarité avec la gauche italienne
Dimanche 25 septembre, Giorgia Meloni et son parti Fratelli d’Italia sont arrivés en tête des élections législatives avec 26,5 %. Ils forment une coalition avec l’autre parti d’extrême droite, la Ligue (9 %), et la droite conservatrice de Forza Italia (8 %). L’extrême droite reprend ainsi le pouvoir en Italie, presque 100 ans jour pour jour après la marche sur Rome de Mussolini.
La droite conservatrice italienne a la responsabilité de s’être alliée avec l’extrême droite la plus dure afin d’accéder au pouvoir. Il faut ajouter à cela le soutien du patronat italien à la coalition. Le gouvernement d’« union nationale » de Mario Draghi et son agenda libéral en place depuis plus d’un an n’ont fait que renforcer la méfiance envers les partis de gouvernement traditionnels. Face à cette gestion technocratique du pays, l’extrême droite est apparue comme une des seules forces politiques capable de transformer l’Italie. Le Parti démocrate, après des années de compromissions avec les politiques libérales et d’austérité, ne parvient pas à faire barrage à l’extrême droite.
L’Italie s’enfonce ainsi dans une fuite en avant vers une gestion du pouvoir autoritaire, libérale, antidémocratique et xénophobe, en s’apprêtant à élire une néo-fasciste à la tête du pays.
Le Mouvement jeunes communistes de France exprime sa solidarité avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement féministe et les organisations de jeunesse italiennes, qui seront les premières cibles de Giorgia Meloni.
Le MJCF appelle à reconstruire partout en Europe une gauche de conquêtes sociales, dans l’affrontement résolu avec le capitalisme, en lien avec le mouvement social, et les besoins et aspirations du monde du travail et de la jeunesse. C’est à cette seule condition que l’extrême droite reculera en Europe.