Jérusalem Est : pas de cessez le feu pour l’occupation
Des milliers d’habitants du quartier de Silwan à Jérusalem Est avaient jusqu’à ce dimanche 27 juin pour faire un choix impossible : soit démolir eux même leur propre maison, soit regarder l’occupant démolir leur maison et devoir en plus s’acquitter d’une amende pour payer les frais de cette démolition.
Les 1500 Palestiniens et palestiniennes qui y vivent avaient un délai de 21 jours pour prendre une décision. Il s’agit pourtant d’un combat qui dure depuis des années, les premiers ordres d’expulsions de familles palestiniennes de Silwan remontant à 2004. L’Autorité israélienne se sert du prétexte de “défaut de permis de construire” pour démolir ces maisons. Tandis que c’est cette même autorité qui refuse de délivrer les permis de construire, préférant construire sur ces terrains des colonies qui elles sont en revanche illégales au regard du droit international. Reliant ces colonies à un autre prétexte qui sert à justifier ces démolitions : le caractère supposé sacré de l’endroit. C’est en réalité la proximité avec le centre de Jérusalem qui préoccupe l’occupant qui poursuit sa volonté d’un “grand Jérusalem” sous des prétextes différents et fallacieux depuis des années.
Ce mardi 29 juin, les expulsions ont commencé, offrant le spectacle tragique de familles entières se retrouvant à la rue regardant leur vie être démolie par des dizaines de bulldozers israéliens. La répression des tentatives de résistances des habitants et habitantes est comme toujours, très forte des gaz lacrymogènes sont utilisés sur ces mêmes familles. Les vidéos prises par les journalistes montrent des Palestiniens et des palestiniennes pacifiques passés à tabac par l’armée israélienne. Certaines personnes délogées ont été arrêtées alors que la démolition de leur maison était en cours, une double peine.
Alors qu’il y a quelques semaines les yeux de toute la communauté internationale étaient tournés vers l’Etat palestinien, les dirigeants à l’instar d’Emmanuel Macron disaient vouloir garantir “la paix”. Aujourd’hui encore, de par leur silence leur définition de la paix est claire : pour eux la “paix ” c’est l’apartheid. Accepter en silence le nettoyage ethnique de quartier entier, la division raciste de Jérusalem et d’un pays entier et la violence qui en découle n’est pas acceptable. Les événements de Silwan ne sont qu’un exemple du quotidien des Palestiniens et Palestiniennes : la réponse à la colonisation ne peut se contenter de réactions ponctuelles, mais d’une action politique longue de combat pour la paix et la justice.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France apporte tout son soutien aux habitants et habitantes de Jérusalem Est dans leur combat contre l’occupation.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France réitère l’exigence que la France reconnaissance l’Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale, cessent toute coopération économique avec un état d’apartheid et apporte son soutien à la libération des prisonniers et prisonnières politiques palestiniens et palestiniennes.