Journée internationale pour le droit à l’avortement : en France et dans le monde, protéger nos droits et en gagner de nouveaux !
“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question.” La crise sanitaire que nous traversons a malheureusement confirmé cette phrase prononcée par Simone de Beauvoir. À travers le globe, les forces réactionnaires anti-IVG gagnent du terrain.
La fermeture des frontières a condamné les Chiliennes à ne plus pouvoir se fournir en médicaments abortifs. En Argentine, malgré des mobilisations massives en faveur de l’avortement, la légalisation des IVG a été retardée d’un an à cause de la pandémie.
Partout, à travers le globe, la crise sanitaire a compliqué l’accès à ce droit fondamental. Pire, certains dirigeants ont directement profité de la situation sanitaire pour bloquer l’accès à l’avortement. C’est notamment le cas aux Etats-Unis, où sous couvert d’annulation des interventions médicales, plusieurs états ont compliqué l’accès aux IVG considérées comme “non-urgentes”. De plus, à l’aube des élections présidentielles, la nomination par Donald Trump à la Cour suprême d’une juge conservatrice farouchement opposée à l’IVG confirme la volonté d’entraver toujours plus les droits des femmes aux États-Unis.
Dans cet élan réactionnaire, l’Europe n’est pas en reste. Au cours de la crise, la Pologne a de nouveau souhaité passer un projet de loi pour restreindre encore un peu plus l’accès à l’avortement. Même constat en Hongrie, où Viktor Orban poursuit sa politique ultra-patriarcale. Si ce droit venait à être complètement retiré en Hongrie et en Pologne, l’Union européenne compterait avec Malte, trois pays ne reconnaissant pas le droit pour les femmes de disposer de leur corps comme elle le souhaite. Alors que le droit à l’IVG est en recul dans de nombreux pays d’Europe, l’Union européenne n’a toujours pas réagi pour garantir ce droit fondamental.
En France aussi la situation sanitaire est venue mettre à mal l’accès à l’avortement. Alors que les coupures budgétaires ont déjà, réduit le nombre de lieux où l’IVG est accessible et augmenté les délais d’attente, la pandémie est venu confirmer ce manque. Les inégalités territoriales, sociales et financières ont encore une fois été renforcées.
Un premier geste a été fait pendant la période avec l’augmentation du délai de l’IVG médicamenteuse, mais cela ne suffit pas.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France revendique un réel accès au droit à l’avortement !
Pour l’obtenir, nous exigeons : l’allongement du délai de 12 à 14 semaines dans un premier temps, l’abrogation de la clause de conscience et un investissement massif dans le système de santé. Seul le Service public est à même de corriger ces inégalités d’accès.
Pour toutes ces raisons, le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle à participer aux rassemblements qui se tiendront, ce 28 septembre, à l’occasion de la Journée internationale pour le droit à l’avortement.