Le 24 avril, les jeunes doivent battre Le Pen
À 5 jours du second tour de l’élection présidentielle, la priorité est de battre l’extrême droite et de refuser le fascisme. Dès l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, le Mouvement jeunes communistes de France a appelé clairement les jeunes à utiliser le seul bulletin disponible pour empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir.
Aujourd’hui nous ne faisons pas campagne pour l’abstention ou le vote blanc. La responsabilité des forces politiques républicaines est d’appeler sans ambiguïté à voter contre la candidate dont le programme d’extrême droite est profondément antirépublicain. Non, nous ne mettons pas sur le même pied le libéralisme et le fascisme.
Contre les principes constitutionnels et démocratiques les plus fondamentaux, Le Pen veut instaurer une discrimination entre les nationaux et les étrangers. Elle dit elle-même qu’elle ne respectera pas le droit international ou les institutions républicaines. Elle dit sans détour qu’elle attaquera la liberté de conscience et de culte. Elle s’en prendra aux syndicats et aux associations de lutte contre les discriminations, comme l’extrême droite le fait déjà là où elle est en responsabilité. Son élection enverrait le signal d’un permis de violence et d’impunité aux groupes fascistes qui la soutiennent.
Le Rassemblement national prétend aider les jeunes alors que son programme est basé sur les discriminations et l’exclusion. Jamais la discrimination d’une partie du peuple ne pourra améliorer le sort de quiconque. Leur projet pour l’école est à l’image de leur projet de société : avec la fin du collège unique, ils veulent graver dans le marbre les inégalités sociales. Les promesses de façade de l’extrême droite, soi-disant sociale, ne sont que des mensonges. Par exemple, la suppression de l’impôt sur le revenu pour les jeunes ne profitera qu’aux plus favorisés, car la majorité des jeunes ne le paie déjà pas. Il n’y a aucune avancée sociale avec les fascistes, qui défendent toujours les intérêts des capitalistes.
Nous sommes conscients que la politique libérale d’Emmanuel Macron a aggravé la résignation de la jeunesse et nos conditions de vie, de travail, d’études. Nous avons été de toutes les batailles du quinquennat : contre les réformes du bac et du lycée, contre la sélection sociale à l’entrée de l’enseignement supérieur, contre la casse du droit du travail et des services publics, contre les restrictions de liberté, contre l’inaction climatique, contre le projet de réforme des retraites. Pour autant, la construction d’une gauche capable de prendre le pouvoir ne pourra se faire dans un pays dirigé par l’extrême droite.
S’engager, s’organiser, lutter est une urgence pour avancer vers les jours heureux. Au-delà des élections, la jeunesse ne se laissera pas démobiliser. Nous ne nous résignerons jamais à combattre les inégalités et les discriminations. Nous devons retrouver une gauche qui assume la nécessité d’une République sociale, laïque, écologiste, féministe et universelle. Une gauche qui place la jeunesse, l’avenir au centre de ses préoccupations. Nous voulons construire une nouvelle société d’égalité, féministe, antiraciste. Une société de partage, de solidarité et d’épanouissement de chacun et chacune. Une société communiste. Dès maintenant, l’organisation de la jeunesse est essentielle.
Le MJCF appelle les jeunes à utiliser le bulletin Macron le 24 avril contre Marine Le Pen, et à construire ensemble un grand mouvement d’unité de la jeunesse pour combattre dès le 25 avril les attaques libérales, et conquérir de nouveaux droits.