Le gouvernement de la honte : ni NUPES, ni RN, ni dignité.
Le second tour des élections législatives opposera majoritairement des candidats de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, contre des candidats de la majorité présidentielle.
Mais il y aura aussi 59 face-à-face entre le Rassemblement National et la NUPES. Alors que la logique de barrage républicain voudrait que l’ensemble des responsables politiques appellent à voter pour la NUPES, le gouvernement alimente un “ni NUPES, ni RN” plus que révoltant. Alarmant aussi, car par cette prise de position, le camp du Président de la République accepte une possible remise en cause des cadres même de notre démocratie.
Avec son appel à voter “au cas par cas”, le gouvernement refuse de choisir entre la gauche rassemblée et l’extrême droite. De même, la formule molle “Pas une voix pour l’extrême droite” laissant sous-entendre que l’abstention est une solution déshonore la majorité présidentielle.
C’est une première depuis 1936, lorsque le patronat préférait Hitler au Front populaire. Cette position du gouvernement est une insulte à la République et à notre histoire.
Malgré tous les désaccords que nous pouvons avoir, renvoyer dos à dos l’extrême droite et la gauche n’est pas acceptable. Nombre de députés communistes sont au second tour face à des candidats RN, comme par exemple dans le Loiret. En refusant d’appeler pour le candidat communiste, voire en sous-entendant qu’il serait pire que celui du RN, Jean-Michel Blanquer met sur un pied d’égalité le candidat du parti des résistants, de Guy Môquet et de Missak Manouchian, avec le candidat d’un parti créé par des anciens SS.
Cette position de la majorité présidentielle est le résultat d’une stratégie anti-démocratie et autoritaire consistant à considérer comme dangereuse ou extrémiste toute force politique s’opposant à sa politique. En répétant que gauche et extrême droite se rejoignent, alors que leurs projets sont diamétralement opposés, le gouvernement pave la voie à une progression historique du RN, dont il portera la responsabilité.
De même, Le Mouvement jeunes communistes de France est très clair de son côté. Contre vents et marées, nous ferons barrage au fascisme. Partout où le Rassemblement National est au second tour, il faut voter pour le candidat d’en face.
L’attitude du gouvernement est une honte et un déshonneur. Sanctionnons-le en faisant élire le plus de députés communistes et de gauche possible dimanche prochain.