Le gouvernement doit écouter, la répression doit cesser
Plus de 1700 interpellations et plus d’un millier de garde à vue. Le bilan de la journée de mobilisation d’hier est affligeant. Le gouvernement se montre incapable de répondre politiquement aux attentes des milliers de citoyens qui se mobilisent quasi quotidiennement pour leur pouvoir d’achat depuis maintenant près d’un mois. Le déploiement énorme des forces de l’ordre, y compris des blindés, est un aveu d’échec en soi.
La répression a également été la seule réponse du gouvernement aux milliers de lycéennes et lycéens qui se mobilisent depuis maintenant plus d’une semaine. La hauteur de leur mobilisation est égale à celle de leur exaspération. Cette exaspération, c’est ce gouvernement qui l’a construite en refusant d’écouter leur aspiration à l’égalité réelle face à l’avenir. De l’accès à l’enseignement supérieur à celui à l’emploi, les lycéennes et lycéens mobilisé·e·s témoignent toutes et tous du même sentiment que les dés sont pipés.
Le président de la république ne s’est plus exprimé depuis le 1er décembre et prévoit de le faire demain. Ce silence contraste avec l’arrogance qui marque habituellement ses commentaires contre celles et ceux qui contestent sa vision du monde. Sa pratique du pouvoir est directement responsable de l’impasse politique actuelle. Son gouvernement de technocrates n’assume aucune responsabilité politique, ce qui est bien compris par les manifestantes et manifestants qui scandent : “Macron démission”.
Nous sommes à six mois du deuxième anniversaire du quinquennat en cours et il semble que le Président de la République n’est déjà plus d’autre choix que la force pour répondre à ses opposantes et opposants.
Le gouvernement doit entendre les revendications légitimes des lycéennes et des lycéens. Il doit aussi entendre celles des travailleuses et travailleurs qui ne peuvent pas se satisfaire d’un appel de la ministre du travail au volontariat des patrons pour augmenter les salaires.
Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les jeunes à continuer à se mobiliser la semaine prochaine, notamment dans les lycées et sur les facs. Nous appelons à faire du 14 décembre un journée de mobilisation massive pour faire céder le gouvernement.
Le MJCF demande au gouvernement de revenir sur les réformes des bac généraux et professionnels, ainsi que sur la loi ORE et Parcoursup. Nous appelons également à la suppression de l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Nous demandons également que les APL soient dégelées et que les économies sur les aides sociales cessent, notamment par le changement de leur méthode de calcul.
Nous exigeons enfin que le droit de manifestation soit effectif et que cessent les attaques policières systématiques contre les lycéennes et lycéens mobilisé·e·s.