Les armes françaises ne doivent pas tuer en Russie

Avec le franchissement de la frontière russe par l’armée ukrainienne, toutes les lignes rouges antérieures ont été franchies. Des armes françaises tuent en territoire russe souverain. Des instructeurs français forment une armée qui perce les frontières légitimes d’un pays au détriment du droit international. Cela ne peut pas continuer. 

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, la frontière russe a été violée par une armée étrangère. L’offensive de l’armée ukrainienne dans la région de Koursk provoque 200 000 déplacés dans un territoire profondément marqué par la mémoire des horreurs de la guerre. Cette incursion ne permettra en rien de répondre à l’invasion Russe d’il y a deux ans. Au contraire, elle en prolonge la durée et multiplie les victimes. 

Contrairement au discours qui prédomine jusque sur le service public de l’audiovisuel, les Français n’ont rien à gagner à ces 200 000 victimes de guerre supplémentaires. 

Au contraire, l’entrée de l’armée ukrainienne en Russie amplifie le conflit. Avec ce nouvel élargissement du front, profondément contradictoire avec le manque de combattants nécessaires à la tenue d’un front de plusieurs centaines de kilomètres, c’est bien un appel ukrainien à l’envoi de troupes depuis les vassaux européens de l’OTAN qui se dessine. Cela plongerait notamment la France dans une guerre contre la Russie que nous refusons. 

La France doit s’opposer fermement à ce scénario. Elle doit interdire que le matériel français frappe le territoire russe. Elle doit rappeler ses instructeurs et signifier clairement qu’aucun soldat français ne sera mobilisé dans cette guerre. L’intérêt des peuples russes et ukrainiens n’est autre que la diplomatie et la paix. 57% des ukrainiens sont d’ailleurs favorables à l’ouverture de négociations avec la Russie. La diplomatie française doit porter la solution d’un traité de paix dans une Europe délivrée de la tutelle de l’OTAN.