L’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans fait l‘unanimité : le gouvernement doit mettre en place cette mesure d’urgence
A l’initiative de Marie Georges Buffet, députée communiste de Seine Saint-Denis, une commission d’enquête parlementaire sur les conséquences de la covid sur les jeunes a été créée au mois de juillet dernier.
Aujourd’hui, les jeunes sont probablement les premières victimes de cette crise. L’isolement scolaire et social, les impacts de la crise économique, l’impossibilité d’exercer une pratique sportive ou culturelle et un avenir incertain plongent de nombreux jeunes dans la précarité et dans une détresse psychologique. Face à cela, le gouvernement se contente de mesures sporadiques ne répondant pas aux besoins. Si la nouvelle génération est impactée par la crise, c’est bien l’inaction du gouvernement qui en fait une génération sacrifiée.
Après de multiples auditions, la commission a constitué une liste de 75 propositions pour remédier à la situation désastreuse.
Parmi ces propositions, l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans a fait l’unanimité au sein de la commission. Et pour cause, plus souvent en contrats précaires, plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes servent de variable d’ajustement et sont les premières et premiers à subir les effets de la crise économique sur l’emploi.
Face à cette situation, au mois de mai dernier, le Mouvement Jeunes Communistes de France a réuni une quinzaine d’autres organisations de jeunesse pour demander l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans. Après de multiples interpellations, des centaines d’élus et de personnalités politiques nous ont rejoints.
Aujourd’hui, cette proposition s’impose dans le débat public et de plus en plus de parlementaires de tous bords se joignent à la revendication des organisations de jeunesse. Et pour cause, l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans représente un filet de sécurité nécessaire au vu du contexte.
Non seulement cette mesure permettrait d’éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombe dans l’extrême précarité, mais elle doit également permettre d’accompagner l’ensemble de ces jeunes vers des mécanismes d’insertion professionnelle ou de formation. Les mécanismes d’accompagnement du RSA doivent ainsi être renforcés et permettre de sécuriser davantage les parcours de vie.
Bien évidemment, au vu de la situation économique, le renforcement des mécanismes d’insertion ne peut suffir à lui même. Si nous voulons sortir par le haut de cette crise, il faut sécuriser le parcours des jeunes en les accompagnants de la formation à l’obtention d’un emploi stable.
Le MJCF demande en premier lieu que le gouvernement écoute les organisations de jeunesse et les parlementaires en ouvrant le RSA pour les moins de 25 ans et le renforcement des mécanismes d’insertion lié au RSA
Afin de sortir durablement de la crise nous demandons :
- La fin des contrats précaires, le CDI et la titularisation doivent redevenir la norme
- Rémunération minimum au SMIC, fin des sous-rémunérations des jeunes travailleurs
- Le passage à 32 heures de travail par semaine pour travailler mieux et travailler tous
- Un plan de recrutement dans le service public à commencer par la Santé, l’éducation, le transport, l’énergie qui pâtissent cruellement du manque de personnel. Une partie de ces embauches doit prendre la forme de pré-recrutement permettant d’assurer une formation rémunérée et une garantie de recrutement sous statut à l’issue de cette formation.
- Une conditionnalité des aides publiques aux entreprises à l’embauche et la formation de jeunes
Investissement massif dans l’éducation et la fin de toutes formes de sélections afin de permettre à chaque jeune de construire sereinement son avenir dans la filière de son choix.