Macron a livré la France à Uber aux dépens des jeunes
Le Consortium international des journalistes d’investigation, en se basant sur 124 000 documents, révèle de grosses collusions depuis 10 ans entre Emmanuel Macron et la plateforme Uber.
Dans l’enquête, nous apprenons qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a reçu les dirigeants et lobbyistes du groupe Uber en octobre 2014, leur promettant que les inspecteurs de Bercy ne seraient pas « trop conservateurs » sur le dossier Uber, alors sous le feu de la répression des fraudes.
Emmanuel Macron s’était engagé en 2015 à « regarder personnellement » le décret du préfet des Bouches-du-Rhône interdisant les chauffeurs Uber à Marseille. Trois jours après, le décret était modifié dans le sens de la plateforme.
Le Président de la République œuvre d’arrache-pied depuis 10 ans pour aider Uber à s’installer en France, au détriment du droit du travail. Au-delà de cette plateforme, c’est tout un projet de société qu’il souhaite imposer. Emmanuel Macron souhaite libérer les patrons des « contraintes » du salariat, pour leur permettre d’exploiter toujours plus l’être humain et la planète. Sans broncher, le Président persiste et signe : « Je me félicite de ce que j’ai fait. J’ai créé des milliers d’emplois », déclare-t-il en déplacement en Isère ce mardi.
Les « emplois » dont parle Emmanuel Macron ont été créés dans des conditions déplorables, dérogeant au droit du travail. La jeunesse ne veut pas d’une société ubérisée, d’une société individualiste, sans contraintes pour le patronat, où il faut se tuer au travail pour sortir de la précarité. Au contraire, nous voulons une société du travail digne et émancipateur, donc du travail choisi, sécurisé, et du travail qui rémunère correctement.
Il y a quelques semaines à peine, la justice française a enfin condamné Deliveroo pour travail dissimulé. Il est temps de mettre fin à ce mode d’exploitation dérégulé des travailleuses et travailleurs.
La jeunesse a besoin de perspectives et de jours heureux. La jeunesse a besoin de se reconnaître dans un projet de société ayant comme boussole l’être humain et la planète, et non la rentabilité et le profit. Pour cela, il faut s’attaquer aux logiques capitalistes, il faut s’inscrire dans une perspective communiste.
Le MJCF revendique une hausse immédiate du SMIC et des salaires.
Le MJCF revendique la requalification comme salariés des « autoentrepreneurs » subordonnés à un seul employeur.
Le MJCF revendique la mise en place d’un revenu étudiant, permettant de sortir une partie de la jeunesse du salariat et ainsi créer les conditions pour la réussite de toutes et tous.
Le MJCF revendique l’interdiction des contrats précaires pour faire du CDI et de la titularisation la norme de recrutement.
Le MJCF revendique des prérecrutements de jeunes en formation dans les services publics et les secteurs économiques stratégiques afin que les jeunes bénéficient d’une formation rémunérée et d’une garantie d’embauche, et qu’ils soient en nombre suffisant pour satisfaire les besoins du pays.