Macron réélu : l’urgence d’unir la jeunesse
Emmanuel Macron est réélu président de la République au terme du second tour de l’élection présidentielle. Il obtient 58 % des voix. Malgré le soulagement de ne pas voir notre pays tomber aux mains des fascistes, nous regrettons que Marine Le Pen emporte plus de 12 millions de voix, plus de 8 % par rapport à 2017.
Le score historiquement haut du Rassemblement national est alarmant. La campagne présidentielle a accéléré la banalisation des idées racistes et d’extrême droite dans la société. Des millions de Françaises et de Français ont voté pour Marine Le Pen contre le bilan d’Emmanuel Macron. Le constat est lourd. Marine Le Pen n’est pas l’alternative à Emmanuel Macron, au contraire, elle incarne un projet de régression sans commune mesure pour les jeunes et les travailleurs de notre pays. Elle porte un discours xénophobe, raciste, réactionnaire et liberticide. Elle ment aux classes populaires en prétendant défendre leurs intérêts : elle ne défend ni les salaires ni les services publics. La seule alternative au libéralisme se situe dans une gauche authentique et populaire.
L’élection d’Emmanuel Macron ne représente pas une adhésion à son projet, mais bien un refus de l’extrême droite. Nous connaissons toutes et tous l’échec de la politique libérale et répressive d’Emmanuel Macron. Elle ne satisfait pas la majorité des citoyennes et citoyens, et en particulier les jeunes qui ont exprimé au premier tour un désir de changement de société. L’abstention massive dénote une crise démocratique profonde, la défiance et la résignation d’une grande partie du pays.
Même si la victoire n’a pas été au rendez-vous pour ce scrutin, les forces de gauche sont les seules à représenter l’espoir de transformation sociale et politique tant attendu. Elles ont progressé en voix : c’est le signe que les idées d’égalité, de partage, de solidarité peuvent redevenir majoritaires. Pour cela, nous devons construire un grand mouvement d’unité de la jeunesse afin de combattre le capitalisme et conquérir de nouveaux droits.
Nous restons mobilisés pour porter dans les luttes les revendications de jeunes à partir de leurs besoins et aspirations. Nous n’avons aucune intention de nous résigner ni d’attendre cinq ans la prochaine élection présidentielle. Ensemble, luttons pour un droit universel au travail et des études accessibles à toutes et tous. Construisons notre souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire. Agissons en toute indépendance en faveur de la paix entre les peuples, pour un véritable partage des richesses et du travail. Contre la logique du profit, faisons de la jeunesse une priorité en développant les services publics et la sécurité sociale. Organisons-nous pour construire cette société qui place l’égalité au-dessus de tout, une société féministe, antiraciste.
Plus que jamais, nous avons besoin de communisme.
Dès ce soir, les jeunes communistes sont mobilisés pour discuter largement avec chaque jeune qui souhaite s’engager dans ce combat. Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les jeunes à rejoindre ses cortèges à l’occasion du 1er mai. Ce sera la première étape pour construire le rapport de force nécessaire à une véritable opposition. Faisons de cette date une journée de lutte pour les droits du monde du travail et de la jeunesse.