Manouchian au Panthéon : notre victoire, pas la leur
L’Élysée vient d’annoncer l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian.
Cette annonce est une victoire pour les militants de la mémoire qui se battent depuis des années pour la reconnaissance du rôle central des communistes dans la résistance. C’est une victoire pour les militants communistes, les syndicalistes, les historiens, qui réclamaient cette entrée au Panthéon depuis longtemps.
Rescapé du génocide arménien, Missak Manouchian arrive en France en 1925. En 1943, il s’engage dans la résistance communiste et prend la direction des FTP-MOI, branche des résistants étrangers communistes. Il sera assassiné le 21 février 1944, “sans haine pour le peuple allemand”.
Mélinee Manouchian a, elle aussi, connu l’exil, d’abord en Grèce, puis en France en 1926. Après avoir connu les persécutions politiques en raison de ses engagements, elle entre, elle aussi, en résistance aux côtés de Missak. Elle lui survivra jusqu’en 1989, faisant vivre la flamme de la résistance communiste toute sa vie.
Missak et Mélinée incarnent la classe travailleuse française, à la pointe du combat antifasciste. Ils sont le symbole de l’internationalisme et de la lutte pour l’amitié entre les peuples.
Avec le couple Manouchian, c’est toute la classe travailleuse, tous les communistes, tous les antifascistes qui entrent au Panthéon. Pour la première fois, des communistes rentrent au Panthéon en raison de leur engagement politique.
Cette victoire, c’est la nôtre, celle de tous les communistes, celle des travailleurs et des travailleuses.
Dans un climat de montée de l’extrême droite et d’une parole xénophobe de plus en plus banalisée, cette entrée au Panthéon raisonne de manière particulièrement forte. Cette entrée doit être un commencement, le début d’une réparation : depuis trop longtemps, la mémoire de la résistance communiste a été occultée par les capitalistes. Après Manouchian, c’est à Martha Desrumaux, ouvrière et résistante communiste, d’entrer au Panthéon.
Si cette entrée est une victoire, nous ne sommes pas dupes des intentions de ce gouvernement , et des effets de communication qu’il va tenter de tirer de cet événement.
Cette entrée au Panthéon c’est la nôtre, pas celle des libéraux !
Nous sommes fiers de porter l’héritage de ces travailleurs et travailleuses, syndicalistes, communistes, exilés qui ont libéré la France. Nous défendrons l’héritage bien vivant de la Résistance, loin des tentatives de dépolitisation des engagements des Manouchian qui risquent d’advenir dans les prochains jours.
Vive Missak et Mélinée Manouchian
Vive la résistance communiste
Vive l’antifascisme