Menace sur le droit de grève !
Depuis quelques jours, nous entendons cette nouvelle rengaine : il faudrait interdire les grèves durant les vacances scolaires.
Émanant d’une députée proche de l’extrême droite, reprise à son compte par le gouvernement, cette proposition souhaite limiter le droit de grève, pourtant inscrit dans la constitution.
La grève et la manifestation sont des droits de balance des pouvoirs. L’utiliser est exprimer un rapport de force, rappeler que ce sont les travailleurs et travailleuses qui produisent les richesses. En pleine période de mobilisation sociale, s’attaquer au droit de grève serait une grave provocation du gouvernement.
En effet, le mouvement en cours contre la réforme des retraites rencontre un fort écho dans le pays. Près de 64 % des français et des françaises souhaitent que la mobilisation se poursuive. Le gouvernement est d’un autre avis et souhaiterait les voir s’arrêter, à l’image des débats à l’Assemblée nationale.
Du côté de la jeunesse, nous observons une répression policière à l’encontre des jeunes mobilisés. Lille, il y a quelques jours, a été le théâtre de ces répressions, où 3 mineurs ont été placés en garde à vue après avoir voulu bloquer leur lycée.
La jeunesse est une grande force de mobilisation, le gouvernement le sait. La répression policière n’empêchera pas le blocage des lieux d’études et la massification des cortèges jeunes. À l’inverse, elle risquerait même d’envenimer les situations et de compromettre la sécurité de tous et toutes.
À aucun moment, nous ne voulons revoir les images des lycéens de Mantes-la-Jolie.
Le mouvement social en cours ne pourra être réprimé par la force ou par des stratégies liberticides du gouvernement. La seule issue possible est l’abandon de cette réforme des retraites injuste et antisociale.