Municipales 2020 : Abstention record et percée difficile pour LREM
56 %, c’est le taux d’abstention pour ce premier scrutin. Un taux historiquement haut, avec 20 points de plus comparés à 2014 où il s’élevait à 36,45 %.
Cette hausse de l’abstention peut être en grande partie imputée aux conditions exceptionnelles dans lesquels les scrutins se sont déroulés. Les annonces et les mesures exceptionnelles prises par le Premier ministre la veille du scrutin pour endiguer la propagation du coronavirus ont eu un impact significatif sur la participation.
Les jeunes sont la tranche d’âge à s’être le plus abstenue à ces élections. La simple peur du virus ne peut se suffire à expliquer cette abstention. Entre formes de résignation, manque de perspective concrète ou mise à mal des institutions par la majorité présidentielle, les raisons sont nombreuses pour expliquer la non-participation des jeunes à ce scrutin.
Au-delà de l’abstention, les résultats nationaux montrent une désapprobation pour le parti présidentiel. La république en marche n’a pas fait sensation. Le ballottage du Premier ministre au Havre, une petite troisième place pour Agnès Buzyn à Paris, très peu de listes en tête au premier tour et surtout dans de nombreuses grandes villes comme à Marseille, Montpellier, Limoges ou Reims, la République en Marche n’arrive pas à dépasser les 10 % permettant le maintien au second tour. La majorité présidentielle ne parvient pas à s’imposer dans le paysage politique local et se voit infliger une défaite dans la plupart des communes où ils se sont présentés.
Le Rassemblement National ne fait pas de percée historique. Mis à part une très nette victoire dans ses bastions obtenue en 2014, le parti de Marine Le Pen est en deçà des derniers scrutins.
Pour finir, à l’image de Montreuil, Vierzon ou encore Dieppe où les maires sortants ont été élus dès le premier tour, les citoyennes et citoyens ont décidé de renouveler leur confiance aux mairies communistes sortantes. Que ce soit sur l’accès au sport pour la jeunesse ou au logement avec une augmentation significative du nombre de logements sociaux, les communistes ont su faire la différence, notamment pour les jeunes, par leurs politiques sociales et écologiques en faveur de l’égalité entre les territoires et les habitantes et habitants.
Dans de nombreuses autres Villes, comme à Paris, Rennes, Strasbourg, Marseille ou encore Bordeaux les listes portées et soutenues par le Parti Communiste Français arrivent en tête et sont en bonne position pour le deuxième tour.
Le 22 mars prochain, votons et faisons voter là où c’est possible les listes portées et soutenues par le Parti Communiste Français, pour des politiques sociales et écologiques ambitieuses menées au plus près de la vie de la population et notamment envers les jeunes.