Non à une nouvelle baisse des APL
Après une baisse de 5 € des APL en 2017, le gouvernement vise, à nouveau, les aides au logement. Une modification du mode de calcul devait intervenir en avril dernier mais a été reportée pour cause d’élections européennes, mobilisation des gilets jaunes et grand débat. Cette modification prévoit que les ressources prises en compte seront celle de l’année en cours et non plus celles des deux années précédentes.
Si la mesure ne paraît pas scandaleuse de prime abord, elle n’agira en réalité que dans un sens en privant 1,2 millions d’allocataires d’aides sur les 6,5 millions de bénéficiaires. Parmis eux, beaucoup de jeunes qui bénéficient généralement leurs premières années d’emploi du fait d’avoir eu des revenus inexistants ou très faibles lors de leurs études.
Pour ces derniers, le nouveau mode de calcul sera une double peine. Non seulement ils perdront plusieurs centaines d’euros d’aides qui leur sont nécessaires, mais en plus ils verront ces aides varier en fonction de leur situation dans l’année. Les jeunes sont biens souvent confrontés à des fortes variations de revenus lors de leurs premières années d’emploi, enchaînant période d’emploi et de non emploi. Ils sont également davantage soumis à des changements de logements et de composition de leur foyer. Autant de changements qui risquent de rendre particulièrement aléatoire la somme perçue aux titres des allocations logements. Cette modification du calcul va donc les précariser davantage.
Repoussée au premier juillet, puis au premier août et désormais au premier janvier 2020, cette modification n’a qu’un seul but: réaliser 1,2 milliard d’euros d’économie sur le dos des plus pauvres.
Le Mouvement jeunes communistes de France dénonce cette mesure injuste et demande à ce qu’une réelle politique du logement soit mise en place notamment par l’encadrement des loyers et le développement du parc public. Nous demandons également la nationalisation de l’ensemble des logements étudiants pour assurer leur juste répartition.