Non au coup d’Etat en Bolivie !
Le président bolivien Evo Morales a annoncé hier sa démission, expliquant son choix par sa volonté d’éviter un bain de sang face à l’escalade de la violence menée par la droite et les menaces d’intervention des forces armées.
Cette démission est le résultat recherché depuis le début par la stratégie insurrectionnelle de l’opposition. Menée par l’ancien président néolibéral Carlos Mesa et le leader réactionnaire Luis Fernando Camacho, celle-ci a, de façon calculée et planifiée, utilisé le faux prétexte d’une « fraude électorale » pour déclencher une offensive putschiste, dans le seul but de mettre un terme aux conquêtes sociales et politiques mises en œuvre par Evo Morales, le MAS et les organisations populaires.
Rejetant toutes les mesures d’apaisement et de dialogue du gouvernement, prises alors même qu’Evo Morales était arrivé largement en tête du scrutin présidentiel, la droite a déchaîné sa haine, multipliant les attaques contre les militants et élus du MAS et leurs familles, les humiliations racistes et les incendies.
La Bolivie est désormais menacée d’être livrée à la revanche des secteurs les plus réactionnaires et racistes, qui veulent imposer le retour de l’ordre ancien fait de néolibéralisme, de mépris et d’exploitation des travailleurs et de peuples autochtones et de soumission aux Etats-Unis.
Le MJCF exprime donc son rejet le plus total du coup d’Etat actuellement en cours en Bolivie. Nous apportons notre soutien à Evo Morales, au peuple et aux forces progressistes boliviennes dans leur lutte pour la préservation de la démocratie.
La France doit exprimer clairement son rejet du coup d’Etat et des violences et crimes commis par les putschistes.
Nous appelons à participer à tous les rassemblements en soutien au peuple bolivien et à exprimer la solidarité par tours les moyens.