Oui au Lyon-Turin, non à la dissolution des Soulèvements de la Terre
Ce week-end, une manifestation a réuni 3 000 personnes contre le projet de Transalpine “Lyon-Turin”, considéré comme “écocidaire” par les manifestants.
Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme son soutien à ce projet, qui est une urgence environnementale absolue.
Chaque année, 40 millions de tonnes de marchandises transitent par les Alpes sur des camions, tandis que seulement 3 millions le font par train.
Ce sont alors autant d’émissions de gaz à effets de serre, de pollutions sonores et d’encombrements des routes qui en découlent. Chaque année, 40 000 personnes meurent de la pollution aux particules fines.
Le projet de Transalpine permettra de reporter 25 millions de tonnes de marchandise du camion vers le train, soit plus de la moitié des quantités actuelles.
La proposition des opposants de ne rénover que la ligne déjà existante ne permet absolument pas de résoudre ce défi. À moins de s’affranchir des règles de sécurité, une augmentation du nombre de trains sur cette ligne ne permettrait de faire circuler que 6 millions de tonnes de marchandises.
Mais le projet de “Transalpine” ne doit pas être réduit à la question du Fret et du tunnel sous les Alpes comme le font les opposants. En créant une nouvelle ligne, l’objectif est de permettre une plus grande circulation de TER sur les voies existantes. Aussi, le projet reconnu d’intérêt public en 2013 comprend le développement des lignes de TER dans la région, ainsi que des lignes de TGV.
L’opposition créée entre ce projet et les petites lignes est donc malhonnête. Aujourd’hui, le gouvernement met en péril ce projet en refusant de s’engager dans un financement total de la ligne, ce qui risque de se faire aux dépens des petites lignes.
À l’heure où l’Union Européenne et les capitalistes s’acharnent à tuer le Fret, le refus absolu de voir le projet Lyon-Turin se développer est une hérésie.
La responsabilité revient au gouvernement de mener à bien ce projet, dans son intégralité, sans oublier les petites lignes. Cela doit se faire en concertation avec tous les acteurs concernés.
À ce titre, le MJCF condamne le projet de dissolution des “Soulèvements de la terre”. Nous nous inquiétons de voir une répression administrative déployée contre une opposition politique. La mise sur un pied d’égalité entre ce mouvement et la mouvance “terroriste” n’est pas acceptable et pourrait créer une jurisprudence dangereuse pour les oppositions.
Face à l’urgence climatique, l’heure n’est ni aux oppositions dogmatiques, ni à la répression. L’heure est à l’action !