Parcoursup 2019, l’injustice continue
Le 15 mai à 19 heures, marque le début de la phase d’admission de Parcoursup. Après avoir inscrit puis confirmé leurs voeux des centaines de milliers de lycéennes, lycéens et d’étudiantes et étudiants en réorientation vont voir leurs projets d’études soit se concrétiser soit tomber à l’eau.
L’année dernière, le bilan à la fin de cette phase était catastrophique : 6 500 candidates et candidats, s’étaient retrouvés sans aucune affectation, 40 000 avaient été radié·e·s, car jugé·e·s inactives ou inactifs et 182 000 avaient quitté la plateforme car elles et ils ont été refusé·e·s dans la formation de leur choix, les obligeants soit à arrêter leur poursuite d’études, soit à aller dans des établissements privés.
L’un des critères les plus déterminant pour sélectionner les bons des mauvais dossiers, c’est le lycée d’origine. Par conséquent, les jeunes issu·e·s des milieux populaires vont voir leurs dossiers se faire recaler et n’auront pas les moyens de s’inscrire dans des établissements privés, les obligeant ainsi à arrêter leur poursuite d’étude. Sous couvert de sélection au “mérite”, la plateforme instaure en réalité une sélection sociale. Les quelques modifications à la marge qui ont eu lieu cette année n’y changeront rien, car c’est bien le principe même de sélection qui est profondément injuste. Parcoursup ne fait qu’accentuer la reproduction sociale, déjà à l’oeuvre au sein de l’enseignement supérieur.
La mise en place de la sélection, et les réformes qui ont suivis (réforme du bac 2021, réformes de la filière professionnelle, etc.), s’inscrivent toutes dans une même logique : celle d’un système de concurrence généralisé qui profite aux enfants des milieux les plus aisés. Depuis plus d’un an les jeunes se sont massivement mobilisé·e·s contre ce système. En décembre les mobilisations lycéennes étaient les plus massives depuis une dizaine d’années. Face à cette opposition dans la rue, le gouvernement a répondu avec mépris et violence. Comme l’illustre si bien les images des 150 lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie, le gouvernement a donné l’ordre aux forces de police de réprimer violemment la mobilisation légitime des lycéens.
Malgré la répression, le MJCF continue de se mobiliser pour exiger la fin de la sélection, la fin des réformes du bac général et professionnel.
Nous, jeunes communistes, continuons de défendre une autre éducation, dont le but n’est pas de trier les élèves, mais au contraire de leur permettre l’accès à la formation de leur choix. Pour ce faire, nous exigeons un réinvestissement massif dans l’éducation de la part du gouvernement.
Le Mouvement des jeunes communistes de France apporte tout son soutien aux lycéennes, lycéens et étudiantes, étudiants en réorientation qui subissent la sélection. Et appelons tous les jeunes qui veulent se mobiliser contre les réformes en cours dans l’éducation à nous rejoindre !