Parcoursup 2021: le gouvernement persiste dans la sélection
Aujourd’hui mercredi 20 Janvier s’ouvre la phase de formulation des vœux de la plateforme Parcoursup. Alors que le gouvernement s’autorise à modifier jusqu’à deux semaines avant la tenue des épreuves les modalités du baccalauréat, celui-ci s’entête dans la tenue du calendrier initial Parcoursup.
Pourtant, cette année autant que l’année dernière, la sélection s’annonce plus inégale. En effet, la présence des élèves à mi-temps au lycée n’est clairement pas pour favoriser l’accompagnement déjà insuffisant pour l’usage de la plateforme. Aussi, l’impossibilité pour les établissements d’enseignement supérieur d’organiser des journées portes ouvertes rend d’autant plus difficile la possibilité pour les lycéennes et lycéens de se projetter dans leur avenir. Chaque jeune est donc renvoyé à ses propres responsabilités et “compétences” pour effectuer les “bons choix”.
Cette année autant que l’année dernière, et encore plus que d’habitude, la plateforme jouera son rôle de machine à sélection sociale. En l’absence de réel accompagnement et avec un système de sélection basé sur la note et la capacité à rédiger CV et lettres de motivations, ce sont les enfants des classes populaires qui sont les grandes perdantes du système.
Alors que le pays est à relever et que la jeunesse est aux avants postes de cette crise, nous n’avons pas besoin de sélection. Au contraire, nous avons besoin d’une jeunesse formée et diplômée. Cela passe par l’accès à toutes et tous aux BTS, BUT, licences et autres formations, et donc par des investissements massifs dans l’enseignement supérieur pour recruter les professeurs en nombre suffisant.
Le MJCF demande la suppression de Parcoursup et la fin de toute forme de sélection autre que par le diplôme requis.