Parcoursup 2024 : encore des milliers de jeunes privés d’études  

Comme chaque année, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a publié son bilan annuel de la plateforme de sélection qu’est Parcoursup, et les résultats sont toujours aussi inquiétants. 

Si les annonces relèvent plus de l’opération de communication que d’une quelconque interrogation sur le fonctionnement de la plateforme, nous pouvons y lire quelques éléments révélateurs. 

Cette année, 47 000 lycéennes et lycéens n’ont reçu aucune proposition d’admission après la phase complémentaire, malgré leur obtention du baccalauréat. Ce chiffre en hausse démontre une nouvelle fois le caractère sélectif de la plateforme, qui trie les lycéens sur des critères sociaux. 

En justifiant cette hausse par l’augmentation du nombre d’inscrits sur la plateforme, le gouvernement nous livre un terrible aveu. 

Parcoursup n’a rien d’une plateforme d’orientation. C’est un logiciel de traitement des flux, qui permet au gouvernement de répondre aux manques de moyens dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, en mettant de côté des dizaines de milliers de jeunes diplômés. Plus il y a d’inscrits sur la plateforme, plus le nombre d’élèves exclus est élevé. 

Cette logique d’austérité permanente est illustrée aujourd’hui par la suppression de 4000 postes de professeurs dans le cadre de l’annonce du budget 2025, comme par la volonté de faire appel à des retraités pour pourvoir les postes non occupés après la publication des résultats des concours.  

Ce sont des milliers d’élèves qui voient leur avenir sacrifié par une bourgeoisie prête à tout pour parfaire ses intérêts, notamment en cassant les services publics, l’Éducation nationale en tête. 

Plus que jamais, les Jeunes communistes refusent que Parcoursup continue de briser l’avenir et les aspirations de dizaines de milliers de jeunes. Nous revendiquons son abrogation, ainsi que la fin de la sélection sociale.

Nous souhaitons mettre en place un véritable service public de l’orientation, pour que chaque jeune puisse construire tout au long de sa scolarité un projet d’étude et de travail qui répondent à ses aspirations et aux besoins de la société.

Nous souhaitons que le baccalauréat devienne la seule condition pour accéder à l’enseignement supérieur, ce qui implique un investissement massif dans l’enseignement supérieur et l’éducation nationale.