Pour notre avenir et pour nos droits, tous unis le 5 décembre contre Macron !
Le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron est actuellement marqué par un virage et une continuité.
Continuité d’abord, le budget 2020 s’inscrit dans l’austérité des précédents. La question des comptes publics et de leur équilibre est désormais secondaire. Le gouvernement semble ne même plus en faire un argument. Le discours est désormais celui d’un libéralisme économique nettement plus assumé. La place de la puissance publique et de la solidarité nationale doit reculer pour laisser toujours davantage d’espace au marché.
Les baisses d’impôts et cotisations se poursuivent, les capitalistes en profitant largement. Pour les travailleuses et les travailleurs, les services publics se dégradent, disparaissent et la solidarité recule. L’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage, un an après la suppression des cotisations devant la financer en est une illustration. Moins de « prélèvements obligatoires », pour reprendre les mots consacrés et donc moins de solidarité et moins de services publics.
L’État a désormais achevé le vol des caisses de la sécurité sociale. Alors que le budget de cette dernière devrait être excédentaire, le déficit est volontairement organisé par le vote des député·e·s En marche : les mesures décidées par le gouvernement ne seraient plus compensées.
La réforme des retraites s’inscrit également dans cette perspective, le système par points ne suffira pas pour beaucoup. Les salarié·e·s devront alors se tourner vers des solutions privées pour celles et ceux qui le peuvent tandis que les autres seront condamné·e·s aux minima sociaux ou au salariat à vie.
La perspective pour 2020 d’un revenu universel d’activité prévoyant de faire fusionner un grand nombre d’aides sociales doit également nous interpeller. Selon son périmètre, les jeunes pourraient être particulièrement impacté·e·s notamment en cas d’intégration des aides au logement et des bourses universitaires à ce dispositif.
Des mobilisations sociales se poursuivent désormais depuis plusieurs mois. Les « gilets jaunes » continuent de battre le pavé en nombre réduit à l’approche de pour leur premier anniversaire. Dans les hôpitaux, malgré des avancées obtenues, la grogne mobilisation continue. À la SNCF, les conséquences de l’arrivée de l’ouverture de la concurrence ne se font pas sans heurt. Les pompiers dénonçaient également le manque de moyen dans une manifestation à Paris. Les professeurs de lycée ont eux vivement dénoncé la mise en place de la réforme du bac appelant même à sa suspension face à l’impréparation des établissements. La majorité des syndicats appellent à une grève interprofessionnelle le 5 décembre prochain contre la réforme des retraites et celle-ci s’annonce particulièrement suivie. La tentative de suicide d’un étudiant de Lyon a suscité une émotion forte et mis sur le devant de la scène, la précarité étudiante. La mobilisation naissante dans les établissements de l’enseignement supérieur ouvre un nouveau front pour le Gouvernement. Le Mouvement jeunes communistes de France appelle à rejoindre massivement les rassemblements et les manifestations de ce 5 décembre et ce, partout en France.
Emmanuel Macron a également pris un virage. Celui d’attiser la haine raciste dans un calcul cynique d’organiser un face-à-face avec Marine Le Pen en 2022 et d’achever une recomposition politique qui se joue désormais à droite. Le chef de l’État n’était jamais apparu comme un grand rempart face aux discours racistes. En laissant ses ministres installer un débat sur la tenue des accompagnatrices scolaires après l’agression d’une mère voilée par un élu RN, le président de la République a commis une première faute. En déclarant que ce n’était pas son « affaire », il en a commis une deuxième. Le MJCF l’affirme, quand un élu d’extrême droite se permet d’agresser une femme à cause de sa religion, c’est l’affaire de toutes et tous de le condamner et d’autant plus lorsque l’on est président de la République. Enfin, en accordant un entretien au journal d’extrême droite « Valeurs actuelles », c’est une troisième faute qu’il a commise.
En plus d’une stratégie de « diversion », il s’agit d’une volonté assumée de fracturer et de diviser. Les conséquences sont terribles pour des milliers de personnes qui subissent la parole et les actes racistes. L’attaque islamophobe de la mosquée de Bayonne s’inscrit dans ce climat de haine instauré par un Président qui y voit un second souffle pour son quinquennat.
Le Mouvement des Jeunes Communistes de France appelle à l’union face aux politiques libérales du gouvernement. L’action collective est la seule à même d’instaurer un rapport de force. Nous appelons à rejoindre massivement les rassemblements et les manifestations du 5 décembre prochain, et ce partout en France. Nous revendiquons :
- L’annulation du projet de réforme du Gouvernement de notre système de retraite.
- La retraite à 60 ans et à taux plein.
- La prise en compte du nombre d’années d’études dans le calcul de l’âge de départ à la retraite.
- Un revenu, issu d’une branche de la sécurité sociale dédiée, pour toutes et tous les jeunes en formation, qui soit financé sur des cotisations sociales.
Le MJCF dénonce également avec force les stratégies de haines et réaffirmons le vivre-ensemble comme socle de la société.
le Conseil national du MJCF