Pour notre travail, nos études et nos loisirs, développons les transports en commun !
Partout en France, la situation des transports en commun se dégrade, tant sur la gestion des financements, que sur le développement des réseaux.
Dans un courrier adressé aux associations le 30 novembre, la présidente de région Île-de-France Valérie Pécresse, demande aux usagers de « mobiliser tous les moyens à leur disposition pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités ».
De son côté, le président de la République a annoncé soudainement sa volonté d’impulser la création d’un réseau de RER dans 10 métropoles de France, alors même que le projet de loi de finances (PLF) ne prévoit pas de hausse du versement mobilité.
Ainsi donc, la droite et la majorité présidentielle s’efforceraient à réparer les pots qu’ils ont eux-mêmes cassés ?
Pour autant, prétextant une situation économique et énergétique instable ou encore la guerre en Ukraine, ces derniers ont multiplié partout sur le territoire les augmentations du prix des transports.
En Île-de-France, à Lyon, à Toulouse, au Havre, dans les Pays de la Loire ou encore en région PACA, les capitalistes se cachent derrière ces mesures d’austérité pour tenter d’endiguer une situation dont ils sont eux-mêmes responsables !
Ces augmentations pénalisent les plus précaires et en particulier les jeunes, alors même que leur pouvoir d’achat est au plus bas. Par ailleurs, avec le déploiement des Zones à faibles émissions (ZFE) qui vont priver de voiture nombre de personnes sans pour autant assurer des modalités de report en transport en commun, le pays s’engouffre dans une crise de la mobilité
S’ils ne peuvent prendre ni la voiture ni les transports en commun, comment les Français vont-ils se déplacer ? Voilà où nous mènent aujourd’hui les contradictions d’un système capitaliste à bout de souffle, dont sobriété et manque d’ambition sont devenus les maîtres mots.
Pour répondre à nos objectifs sociaux et écologiques, nous devons au contraire investir massivement dans les transports en commun, partout sur le territoire !
Ils sont une réponse claire à la crise écologique et incarnent, dans certaines zones, la seule alternative propre et peu chère à la voiture pour les mobilités du quotidien.
La gratuité de ces transports, partout où elle est possible, doit permettre une transition rapide et la plus large possible : le service public doit répondre aux besoins des usagers, et non pas aux logiques de marchés.
Par ailleurs, l’augmentation du prix des transports en commun est symptomatique du refus d’augmenter la contribution des entreprises.
Les recettes commerciales ne couvrent qu’une part minime des dépenses totales des services de transports.
À l’inverse, l’État doit s’engager à augmenter le plafond du Versement Mobilité qui met à contribution les entreprises dans le financement des transports.
Si les Français, et en particulier les jeunes, ont vu leur pouvoir d’achat considérablement réduit par la crise économique qui se généralise, ce n’est pas le cas des grandes entreprises, qui en cette année 2022 dégage des profits record.
Le MJCF revendique l’augmentation du plafond du Versement Mobilité pour les grandes entreprises.
Le MJCF revendique la mise en place sur tout le territoire de la taxe sur les bureaux déjà effective en Île-de-France.
Le MJCF réaffirme la nécessité de développer les réseaux de transports sur le territoire afin de permettre l’accès de chaque jeune au travail, aux études et aux loisirs.
Le MJCF revendique la gratuité progressive des transports en communs, d’abord pour les jeunes et les plus précaires, puis pour toutes et tous.