Privatiser le fret ferroviaire, c’est privatiser notre avenir !
Après l’annonce du ministre des transports, François Durovray, qui confirme la discontinuité de l’entreprise publique Fret-SNCF, l’intersyndicale annonce se mobiliser dès le 21 novembre.
Avec l’annonce de la privatisation du fret ferroviaire, le gouvernement de Michel Barnier et Emmanuel Macron démontre une fois de plus leur mépris pour l’intérêt général et les services publics, mais aussi sa soumission aux logiques libérales imposées par les institutions capitalistes, comme la Commission européenne.
Cette décision, loin d’être une réponse de rationalité économique, illustre la priorité donnés aux profits privés au détriment de l’environnement, de la souveraineté nationale, et des conditions de vie des cheminotes et cheminots du secteur du Fret.
En démantelant le fret ferroviaire public, l’État renonce à un outil stratégique et essentiel pour une transition écologique qui devient de plus en plus urgente, notamment quand le rail représente aujourd’hui un outil indispensable pour réduire les gaz à effet de serre en limitant le nombre de camions sur nos routes.
Privatiser le fret, c’est aussi renforcer la domination des grands groupes privés dans un secteur où la concurrence est déjà rude, accroître les émissions polluantes, affaiblir nos collectivités territoriales, et abandonner toute ambition écologique.
Cette privatisation, c’est aussi l’assurance d’une précarisation accrue pour les travailleuses et travailleurs du secteur du Fret, mais plus largement du secteur ferroviaire. La logique de concurrence et de rentabilité imposée par le privé ne mènera qu’à des suppressions d’emplois, des conditions de travail dégradées pour les cheminotes et cheminots.
Encore une fois, ce sont les travailleuses et travailleurs, les citoyennes et les citoyens qui paieront les frais d’un choix politique fait sur mesure pour les intérêts du capital.
Nous réitérons ici tout notre soutien et toute notre solidarité aux cheminots mobilisés contre la liquidation de Fret SNCF.
Il en va de même pour les mouvements de grèves qui précéderont les vacances scolaires à la SNCF : si le gouvernement ne souhaite pas qu’ils aient lieu, qu’ils accèdent aux revendications des syndicats et cessent de s’attaquer en permanence aux droits des salariés.
Les Jeunes Communistes revendiquent :
- Le maintien du fret ferroviaire dans le secteur public et le rejet de tout projet de privatisation ;
- Un investissement massif dans le réseau ferroviaire public pour développer le transport écologique de marchandises, améliorer les infrastructures, et garantir des emplois dignes ;
- La protection des droits et des conditions de travail des cheminots et le retour au statut des cheminots pour les nouveaux entrants, contre les logiques de profit ;
- Une politique ambitieuse de transition écologique, qui place le rail au cœur d’un modèle de transport durable.