Rapport de SOS homophobie : l’extrême droite, premier ennemi des personnes LGBTI
Chaque année, “on tire la sonnette d’alarme”, on alerte, on s’émeut… Au gré des lubies des conservateurs, de nouvelles victimes, de nouveaux chiffres et de nouveaux chemins à la haine sont dévoilés.Dans l’incendie réactionnaire qu’entretiennent furieusement les médias dominants et les prédicateurs religieux, les personnes LGBTI sont parmi les premières lignes.
Cette année, le rapport de SOS homophobie sort dans un contexte d’offensive anti-trans menée de front par Dora Moutot et Marguerite Sterne derrière Transmania, leur livre antiscientifique, torchon rétrograde et grossier. Une bataille idéologique signée par tout le gratin anti républicain et conservateur français, mais aussi menée par des individus isolés. “les cas relatifs à la radio et aux podcasts (…) représentent 16 % des cas, alors que ce média était plutôt minoritaire par rapport à la télévision et la presse. On observe également un phénomène de banalisation de la médiatisation des idées d’extrême droite, qui s’opère tous médias confondus” relève SOS homophobie.
Le ministère de l’intérieur annonce que les atteintes envers les personnes LGBTI ont augmenté de 13% en 2023 en France par rapport à 2022.
Une augmentation considérable qui s’inscrit dans une offensive plus générale contre le progrès social et au sein de laquelle la religion fait son grand retour parmi les six contextes principaux de transmission de la haine, pour en représenter 7%.
SOS homophobie complète en précisant que la haine en ligne, dont provenaient 17% des signalements de LGBTphobies en 2022, en porte maintenant 23%.
Twitter, devenu X à la suite du rachat de la plateforme par Elon Musk, est le réseaux social principal dans la transmission des idées LGBTI phobes : les effectifs dédiés à la modération des contenus ont massivement chuté depuis l’arrivée de Musk, les utilisateur·rices banni·es sont invité·es à revenir sur la plateforme, etc.L’association souligne “un grand, et très inquiétant, activisme de l’extrême droite” et dénonce d’autre part le “plan sans tête du gouvernement”.
Ces constats corroborent l’analyse du MJCF sur les violences entre jeunes et la nécessité, notamment, de s’attaquer au fait religieux ou de mettre des moyens dans l’éducation à la vie sexuelle et affective.Lorsque le rapport de SOS homophobie insiste sur la “déferlante de haine” religieuse ou le contexte préoccupant des violences au sein du modèle familial ; le combat pour “refaire société” prend tout son sens.
Profitant du contexte d’élection européenne, le MJCF rappelle son soutien à la liste portée par Léon Deffontaines et insiste sur la nécessité de faire entrer des députés européens au service du progrès social au Parlement européen afin de défendre :
- la reconnaissance des droits des familles LGBTI
- l’interdiction européenne des thérapies de conversion
- la sanction de la Hongrie pour ses politiques discriminatoires
- la promotion de la décriminalisation de l’homosexualité à l’échelle internationale
- la prévention des mutilations génitales subies par les enfants intersexes
Le MJCF revendique :
- L’augmentation des hébergements publics et centres d’accueil à destination des jeunes victimes de LGBTIphobies afin de sécuriser leur parcours
- Un accompagnement judiciaire pour les victimes de LGBTIphobies
- La suspension de l’autorisation d’émettre aux chaînes télévisées ou radiophoniques qui diffusent des injures ou des incitations à la haine
- La censure sur les réseaux sociaux de tous les propos qui véhiculent des injures ou des incitations à la haine, et la sanction systématique des auteurs de ces faits
- L’application de l’inéligibilité des personnes condamnées par la justice pour injure ou incitation à la haine homophobe.
Le Mouvement Jeunes communistes de France appelle les jeunes à se rendre massivement aux marches des fiertés pour porter l’ensemble de ces revendications.