Rapport du GIEC : #LeCapitalismeBrûleLaPlanète
Lundi 9 août est sortie la première partie du rapport des scientifiques du GIEC. Le constat est sans appel, l’activité humaine conduit la planète à des dérèglements qui la rendront à terme inhabitable pour l’homme si rien n’est fait.
Les scientifiques préviennent que certains changements climatiques sont d’ors et déjà irréversibles avant plusieurs milliers d’années. Pour cause, les prévisions ont été dépassées : toutes les données indiquent une augmentation plus rapide et plus forte que prévue lors des précédents rapports. Hausse des températures, fonte des glaces, concentration de CO2… Ces indicateurs peuvent sembler abstraits mais ils ont désormais des conséquences très concrètes telles que des précipitations massives qui conduisent à des inondations comme récemment en Allemagne ou en Belgique notamment. Ces dérèglements engendrent déjà des famines et des exodes dans certaines parties du globe, mais à l’avenir, aucune surface n’en sera épargnée. Dans l’actualité, ce sont surtout les feux de forêts monstrueux qui ravagent plusieurs régions de la Kabylie à la Californie en passant par la Grèce.
C’est sans conteste l’activité humaine qui est mise en cause dans le rapport. Le système dans lequel nous vivons ne respecte ni l’humain, ni la planète. Ce système c’est le capitalisme. Alors que depuis des dizaines d’années l’alerte écologique est lancée, les grandes entreprises continuent leur course aux profits sans remise en question. La rentabilité à court terme comme seule boussole. Pire, là où il y a urgence, les capitalistes ne voient qu’une occasion pour un nouveau marché : la marchandisation de l’eau en est un exemple cynique. Les gouvernements libéraux ne prennent pour l’heure aucune mesure réellement significative. Leur solution : faire reposer les conséquences des crises écologiques sur les citoyens et les faire payer tandis que la grande majorité des gaz à effets de serre sont la conséquence directe d’un système économique dans lequel il est plus profitable de faire des milliers de kilomètres en transport par camions afin d’ accroître les profits. Le capitalisme est incapable de répondre à la crise climatique parce qu’il en est la cause. L’exploitation des ressources naturelles à des fins de profits demeurant son essence même.
Alors que le capitalisme nous divise, la crise climatique nous concerne toutes et tous. Aucun territoire n’est épargné, l’issue à la crise ne peut être trouvée que dans un travail commun et multilatéral. La solidarité internationale est plus que jamais nécessaire, il n’y a pas de combat écologique sans internationalisme. L’union des peuples, des scientifiques et des ressources nécessaires à la recherche sont indispensables pour réussir le défi climatique. Union aussi pour permettre la solidarité vers les populations touchées dès maintenant par les aléas climatiques et pour celles qui n’ont d’autres choix que de quitter leur terre pour trouver un refuge.
Il n’y a plus une minute à attendre pour agir. Ce ne sont pas des mesurettes, ni des campagnes de communications dont nous avons besoin mais du courage d’une politique réellement écologique. Il ne peut y avoir de réelle écologie dans un système dont l’unique but est le profit par l’exploitation de la planète et de ses habitants. Cette écologie ne pourra se traduire que par une remise en cause des questions de productions qui se fasse en fonction des besoins des populations et de la planète permettant à chacun de vivre mieux et dans un environnement sain. L’humain et la planète doivent être nos priorités absolues.
En plus d’une politique internationale, en France, dès aujourd’hui des mesures existent le Mouvement Jeunes Communistes exige :
- Une politique de transports en commun ambitieuse : gratuité, tarifications sociales et accessibilité sur tout le territoire. Développement d’un monopole public du ferroviaire, fret et voyageurs, avec un solide maillage territorial.
- La renationalisation totale de notre production énergétique pour développer un mix énergétique bas carbone qui réponde aux besoins de la population et les anticipe. La relocalisation d’une industrie respectueuse de l’humain et de la planète s’appuiera sur le service public de l’énergie.
- Un investissement massif pour la rénovation des passoires énergétiques dans l’immédiat : logements particuliers, entreprises ou bâtiments publics. Mettre en œuvre un plan massif de rénovation thermique de tout le parc immobilier public et le parc privé.
- Un investissement massif dans la recherche publique pour répondre aux besoins de demain.
- Une conditionnalité des aides publiques et des crédits publics versés aux entreprises afin d’engager la transformation des modes de production.
- Une transformation de la production agricole plus respectueuse de l’humain, l’environnement, et des travailleurs et travailleuses du secteur.