Rentrée lycéenne : le gouvernement doit dédoubler les classes
Alors que le gouvernement avait promis un protocole sanitaire renforcé pour pouvoir tenir cette rentrée en garantissant la sécurité des élèves, le retour en classe a montrée une toute autre réalité. Le court délai entre l’envoi du protocole et la rentrée a rendu totalement impossible l’application de celui-ci lundi 2 novembre. En maintenant la date et l’heure de rentrée, et sans moyens humains et techniques supplémentaires, le gouvernement semble avoir saboté la possibilité d’une rentrée permettant la sécurité des élèves et des professeurs.
Comme à la rentrée de septembre, les élèves ont retrouvé leurs salles de classe surchargées ne permettant pas la distanciation. Le même constat peut être fait dans les couloirs, préaux et réfectoires .
De plus la réforme Blanquer, en supprimant le groupe classe augmente le brassage des élèves, imposant d’être avec parfois soixante camarades de classes différents au cours de la journée. Dans ce cadre, la promesse de faire se déplacer les professeurs plutôt que les élèves acte la déconnexion totale du Ministre quant à la réalité des établissements. En plus de cela, le flou sur les élèves contaminés ou cas contact est sciemment entretenu par le ministère qui refuse de communiquer clairement, rendant de fait impossible sa stratégie du “tester, tracer, isoler”.
Les personnels de l’Education nationale qu’ils soient professeurs ou assistants d’éducation avaient alerté sur l’impossibilité de tenir le protocole sanitaire avant même qu’il ne soit “renforcé”. En tant que travailleurs ils sont mis en danger par leur employeur. En tant qu’adulte en charge des élèves ont leur fait peser la responsabilité de mettre en danger des jeunes qu’ils doivent protéger.
Face à cette rentrée chaotique et dangereuse, des élèves ont décidé de bloquer leurs lycées. Une fois de plus la réponse qui leur a été faite a consisté en l’envoi des forces de l’ordre. Une fois de plus, un gouvernement qui a tant vanté l’engagement des jeunes ces derniers temps n’a que la violence à leur apporter lorsque ceux-ci se mobilisent.
Personne ne doit être mis en danger en se rendant dans un établissement scolaire. Maintenir les cours en présentiel est une nécessité pour garantir que tous les élèves y aient accès et soient soutenus par un professeur, le distanciel ayant creusé les inégalités et augmenté le nombre d’élèves en décrochage scolaire.
Depuis les vacances d’été, le gouvernement avait les moyens d’assurer une rentrée de qualité en mobilisant tous les moyens nécessaires. En préférant parier sur une rentrée “normale”, le gouvernement est coupable de la situation catastrophique actuelle.
La priorité doit être à un plan d’urgence afin de rattraper le retard accumulé et de respecter les mesures sanitaires Ce plan doit permettre le dédoublement des classes par l’embauche de personnels, permettant en même temps le remplacement des personnels malades ou cas contacts, la désinfection des classes, des moyens pour la médecine scolaire ainsi qu’un investissement pour la distribution de masques gratuits par l’Education nationale. L’arrêt de la réforme Blanquer pour revenir à des groupes classe apparaît aussi comme une nécessité.
Le Mouvement jeunes communistes de France condamne fermement l’envoi des forces de l’ordre sur les mouvements lycéens mobilisés ce matin.
Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les lycéennes et lycéens à se mobiliser pour demander au gouvernement la mise en place des mesures nécessaires pour garantir la sécurité des élèves et des personnels.
Le Mouvement jeunes communistes de France soutien la grève des personnels de l’Education nationale face au mépris de leur ministère.