Résolution de l’ONU sur le cessez-le-feu à Gaza, un point d’appui
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 25 mars une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Jusqu’ici les États-Unis avaient toujours bloqué le soutien au peuple palestinien au Conseil de sécurité, en posant leur veto. Ils ont dû s’abstenir cette fois-ci, ne pouvant plus s’opposer au cessez-le-feu vu les déclarations publiques récentes des dirigeants américains.
Le Conseil de sécurité exhorte ainsi Israël à enlever toutes les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire et à la protection des civils, notamment au nord de l’enclave. Il reconnaît de plus une situation humanitaire catastrophique à Gaza. Les organisations de l’ONU parlent d’un bilan de 100 000 morts et blessés, dont la moitié sont des enfants.
Cette résolution intervient après que la Cour internationale de justice s’est prononcée sur un risque de génocide à Gaza.
Le gouvernement israélien rétorque que la libération des otages doit précéder le cessez-le-feu. Mais, si nous voulons tous la libération des otages, comment leur captivité pourrait-elle justifier de bombarder et d’affamer d’autres civils ? Il est de la responsabilité d’Israël de cesser ses crimes à l’encontre des civils palestiniens.
Le cessez-le-feu est le seul moyen pour déployer l’aide sanitaire et alimentaire, pour permettre aux acteurs humanitaires de travailler sans être tués, pour mettre fin à la famine en cours.
Au-delà du cessez-le-feu dans l’immédiat, il faudra qu’il devienne durable. C’est pourquoi nous demandons que la France porte un règlement politique du conflit avec la solution à deux États, en commençant par reconnaître elle-même l’État palestinien dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
La fin de l’occupation et de la colonisation de la Palestine est incontournable pour rétablir durablement la paix.